À l'instar de ce que peut déjà faire le ChatGPT, Cédric Letalleur, étudiant au CESI de Rouen et un brin apprenti sorcier, a développé pour les besoins de son futur doctorat un projet d'intelligence artificielle (IA) consistant à transformer de simples clichés en tableaux inspirés des grands peintres des siècles derniers.
Des Pokémons avec Van Gogh
Tout a commencé à partir de sa 4e année d'étude. Voulant aller plus loin dans le domaine que ce que son cursus pouvait offrir en la matière, Cédric s'est perdu sur la toile à la recherche de nouvelles idées. "Je m'intéresse de très loin aux œuvres d'art et par hasard, on parlait Pokémon avec des amis, et on s'est amusé à mélanger des Pokémons avec du Monet ou du Van Gogh. C'est moi qui me suis occupé de coder tout ça." Parti d'une blague entre copains, le projet s'est vite retrouvé en ligne. "On parlait beaucoup des NFT - des fichiers numériques qui s'achètent aujourd'hui - à l'époque et on se disait, est-ce qu'il y aura des gens assez crédules pour acheter ça ? Mais évidemment, rien n'a été acheté", s'amuse l'étudiant.
Finalement, le Rouennais décide de troquer ses Pokémons contre des photos de paysage réels et le résultat est stupéfiant. Une image du Cesi à Saint-Etienne du Rouvray est alors transformée en tableau à la manière de la "Nuit étoilée" de Van Gogh, une autre de la plage d'Etretat est changée en toile inspirée du "Cri" d'Edvard Munch. "J'ai essayé Picasso mais avec le cubisme, c'est compliqué !"
Un deuxième projet en tête
Ce projet, Cédric Letalleur souhaiterait le développer afin de le présenter correctement dans le cadre d'une candidature pour son doctorat. "On ne va pas mettre un brouillon dans un dossier qu'on doit rendre", confirme l'étudiant qui n'exclut pas de le rendre public via un "exécutable" qui permettrait simplement de glisser-déposer deux images pour qu'elles fusionnent. Un deuxième projet, mis entre parenthèses depuis un an, occupe à nouveau son temps libre, à savoir le développement d'un traducteur instantané, basé sur l'intelligence artificielle. "L'idée était de faire mon propre Google Traduction. C'était utopique mais l'objectif était que la traduction se fasse en direct pendant que l'on parlait". Pour cela, il faudra encore quelques années de recherche. C'est tout l'intérêt de la discipline, l'IA ne s'améliorant qu'en lui faisant répéter des tâches. Pour l'étudiant, "une intelligence artificielle qui est optimisée à 100 %, ça n'existe pas. C'est comme dans la vraie vie. Quand on fait des statistiques avec des gros jeux de données, c'est impossible d'arriver à 100 %." Cédric se voit continuer à travailler dans la recherche après avoir décroché son doctorat.
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