Les Rosalies 50, voilà le nom de cet équipage qui va participer, en octobre prochain, au Trophée Rose des sables. Il est composé de deux Manchoises : Rachel Lesaulnier et Isabelle Lemaréchal. Ce rallye en 4x4 dans le désert marocain doit permettre d'acheminer des denrées non périssables sur place. Cinq associations sont partenaires, dont les Rubans Roses, pour qui c'est une occasion de faire parler d'elles et de récolter des dons. Les deux amies sont actuellement en recherche de sponsors.
"En 2021, j'ai été touchée par le cancer du sein", explique Rachel Lesaulnier, 53 ans et négociatrice en immobilier. "Je suis encore de traitement, mais je prends toujours le positif dans la vie, donc je me suis dit qu'il fallait que je fasse quelque chose pour clôturer cette mauvaise aventure", assure-t-elle. Isabelle Lemaréchal, 48 ans et opticienne à Carentan, l'accompagne. Elle aura le rôle de copilote. "Depuis un an, très modestement, j'essaie d'accompagner Rachel au mieux dans cette épreuve et, fatalement, c'est une épreuve qui me touche", témoigne Isabelle. Elle a tout de suite dit oui.
Viser plus loin que le Trophée Rose des sables
Mais le défi personnel n'est pas son unique but. "On a envie que l'association soit pérenne et d'agir pour les femmes", poursuit-elle. Elle souhaite, par exemple, promouvoir l'autopalpation, qui permet de détecter un possible cancer du sein au plus vite et ainsi d'éviter les traitements lourds. "Tout au long de mon parcours, je me suis rendu compte que les femmes ne prennent pas le temps de prendre soin d'elle, mais surtout n'en avaient pas les moyens", assure Rachel Lesaulnier, notamment pour les soins de "confort", non remboursés par la Sécurité sociale. Elle illustre : "La chimio déclenche parfois des choses auxquelles on ne s'attend pas. Pour moi, c'étaient certaines odeurs pour les produits d'hygiène comme la crème de jour. Je ne supportais plus l'odeur. J'ai trouvé une gamme qui me convenait mais, pour cela, il faut changer tous ses produits et tout ça, ça coûte de l'argent. Quand on est en arrêt maladie, c'est 50 % du salaire, donc la priorité n'est pas là. On paye son loyer et après on s'occupe de soi."
Autre exemple : après une mastectomie, il faut une brassière de compression, à porter 24 heures/24. "Sauf qu'une brassière, ça coûte 45 €, et ce n'est pas remboursé par la Sécu. Et il en faut au moins deux", détaille-t-elle. C'est pourtant un objet nécessaire au bon rétablissement. Pour Rachel Lesaulnier, ne pas réussir à boucler le budget et lancer ces projets autour du cancer du sein : "Ce n'est pas envisageable", s'exclame-t-elle.
Pratique. Pour contacter les Rosalies, c'est via leurs réseaux sociaux.
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