Jeudi 23 mars à Rouen, vers 10 heures, 14 800 manifestants ont déambulé dans les rues selon la préfecture de Seine-Maritime, 23 000 selon l'intersyndicale. Des gaz lacrymogènes ont été utilisés ainsi que des grenades de désencerclement. Selon Gérald Le Corre, délégué syndical CGT, "plusieurs syndicalistes ont été blessés et hospitalisés, dont l'une avec le pouce arraché". Elle a ensuite été hospitalisée. Selon un communiqué de La France insoumise, "une mère de famille a perdu un doigt, un lycéen a été hospitalisé après avoir été touché au genou. Nous avons été informés d'un minimum de six blessés, dont deux sont syndicalistes".
De son côté, la préfecture évoque "des agressions violentes contre les policiers et des dégradations dans l'espace public", par une minorité "d'individus radicaux", rassemblés aux abords du Théâtre des arts. "Plusieurs dizaines d'entre eux ont entrepris d'allumer des feux de poubelle et ont dégradé du mobilier urbain, notamment des blocs de béton utilisés comme projectiles lancés sur des policiers", poursuit la préfecture, précisant que la police a procédé à l'interpellation de 16 personnes à Rouen et au Havre "pour des violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique, incendies, jets de projectile et participation à des attroupements".
Toujours d'après la préfecture, les sapeurs-pompiers ont été engagés pour éteindre 52 incendies allumés par des manifestants à Rouen et au Havre en marge des manifestations.
"La violence de ces épisodes a conduit les policiers, renforcés par des équipages de la gendarmerie départementale, à riposter et faire usage de grenades lacrymogènes après des sommations réglementaires, ainsi que de moyens de légitime défense", conclut la préfecture. En tout, 16 personnes ont été interpellées lors de ces différents épisodes de tensions entre manifestants et forces de l'ordre.
Les tensions ne sont peut-être pas terminées. L'intersyndicale a appelé à se rassembler en début de soirée au Palais de justice à Rouen pour dénoncer justement ce qu'elle estime être des "violences policières".
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Nous aimerions savoir pourquoi lorsqu'une manifestation est autorisée et encadrée par les syndicat, les compagnies républicaine de sécurité utilisent des lacrymogenes et des tirs de grenades de desencerclement ?
Que disent les médias temoins et que disent les journalistes qui investiguent ?