Les gendarmes ont été alertés de la présence d'un réseau de trafic de stupéfiants à Vire en 2021, notamment grâce au témoignage d'une personne ayant acheté du cannabis à une femme de 23 ans. Les militaires constatent que celle-ci est en contact fréquent avec un homme, qui sera ensuite soupçonné d'être la tête pensante de la bande. Des écoutes téléphoniques sont mises en place, permettant de constater que le trafic est bien réel. Les faits se sont déroulés du 1er juin 2021 au 21 juin 2022 à Vire.
Il ne s'en souvient pas
Il est reproché aux cinq prévenus, deux femmes âgées de 23 ans et 19 ans et trois hommes de 33, 24, et 22 ans, le transport, la détention, la vente, l'achat et la consommation de stupéfiants, mais à divers niveaux. À l'audience, la femme de 19 ans explique avoir conservé chez elle des sommes d'argent confiées par ladite tête pensante. Elle reconnaît avoir connaissance de la provenance de cet argent, dont les gendarmes retrouveront une partie lors de la perquisition à son domicile.
L'homme réfute tout en bloc. Puis, il finit par admettre qu'il "dépannait" parfois des connaissances en leur fournissant du cannabis ou de la cocaïne. Mais les écoutes téléphoniques l'accablent, ce qu'il nie, affirmant que quelqu'un a pris son téléphone en imitant sa voix. Lorsque la présidente insiste, il dit ne se souvenir de rien. "Vous étiez trop consommateur de cannabis et cocaïne pour avoir de la mémoire", lui rétorquera la procureure.
Des profils divers
Les deux autres prévenus sont frères. L'un reconnaîtra qu'il a fait une bêtise. Il n'avait plus de carte de séjour et avait besoin d'argent pour faire vivre sa famille. L'autre dira qu'il faisait seulement des livraisons et du transport, bénévolement. La première femme est essentiellement dépendante de stupéfiants. Elle en vendait pour payer sa consommation.
Après délibéré, seul le principal prévenu est condamné à de la prison ferme : deux ans dont une année avec sursis probatoire. Bilal Znaidi a obligation de soins et interdiction de contact avec les quatre autres pendant 24 mois. Les deux frères écopent de 10 mois avec sursis simple, la femme de 23 ans de six mois avec sursis et obligation de soins. Pour celle de 19 ans, les faits sont requalifiés en complicité. Elle s'en sort avec deux mois de prison avec sursis simple.
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