Mercredi 15 mars, un signalement de l'association L214 sur de possibles faits de maltraitance animale a été réalisé dans un élevage bovin de Saint-Ovin, près d'Avranches. Contacté, le préfet de la Manche a pris la décision de diligenter, après avoir pris l'attache du parquet de Coutances, "une inspection d'agents de la direction départementale de la protection des populations afin d'évaluer la situation dans l'élevage mis en cause et prendre toutes les mesures nécessaires au profit des animaux". De son côté, le procureur de la République Michaël Giraudet confirme avoir reçu la plainte par mail dans la matinée.
Des images "insoutenables", selon l'association
L214 avait saisi le parquet de Coutances pour réclamer une intervention immédiate des services vétérinaires afin de secourir ces animaux "en grande détresse" et "abréger les souffrances de ceux qui ne peuvent être sauvés". Selon l'association, le cheptel compterait "entre 80 et 110 bovins" élevés pour la production laitière. Cette situation a été signalée dimanche 12 mars par un lanceur d'alerte qui a rapporté à L214 le cas de "plusieurs animaux présentant des fractures et qui sont morts". "Les images insoutenables prises montrent des vaches et des veaux malades, à l'agonie et laissés sans soin, des veaux attachés à des barrières ou à des piquets, d'autres enfermés dans des box individuels, des vaches entassées, des animaux n'ayant pas accès à l'eau, vivant dans leurs excréments et dans un environnement insalubre, sans endroit sec et propre pour se coucher", indique l'association.
Une plainte déposée
Une plainte a été déposée par L214 auprès du tribunal de Coutances pour "sévices graves et abandon". L'association demande "la fermeture immédiate de l'élevage". Pour Sébastien Arsac, cofondateur de L214, "quelles que soient les raisons qui ont mené à cette situation catastrophique, il semble évident que cet éleveur n'est pas en capacité de s'occuper des animaux".
Déjà des alertes selon le maire
Contacté par Tendance Ouest, le maire de Saint-Ovin précise que des "soucis" concernant cette exploitation lui avaient déjà été remontés il y a quelques mois : "La personne qui pourrait être déjà en retraite est en fin d'exploitation et recherchait un acquéreur", indique l'élu. Malgré nos relances, nous n'étions toujours pas parvenus, à 17 heures, à joindre le propriétaire de cette ferme.
Attention, les images qui suivent peuvent heurter.
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Mais pourquoi personne n'agit dans l'urgence ! Ça serait des enfants ils attendraient les parents. Si le propriétaire ne répond pas on laisse couler.....
C'est une non assistance à animaux en détresse..... Ça devrait être puni par la loi !
Bravo à l'association d'avoir dénoncé cette maltraitance animale.
C'est honteux de faire du mal aux animaux.
J'espère que ces gens seront sévèrement condamnés.
Le monde agricole dans toute sa détresse. Aidons-le au lieu de leur faire tous ces mauvais procès.
Merci de votre reaction d'empathie . Avant de condamner faisons tout ce qu'il faut pour aider et soutenir les petits éleveurs et petits agriculteurs qui ont sacrifié toute leur vie pour essayer d'améliorer leur quotidien, celui de leurs animaux et préserver la nature. Attention aux jugements à l'emporte-pièce. On condamne ou on encense pour un oui pour un non sans même examiner l'origine, les causes et les conséquences de ce qui nous tombe sur la tête aujourd'hui. Combien de travailleurs tributaires des trusts de profits (agriculteurs, éleveurs, artisans, commerçants, mais aussi salariés jetés) sont aujourd'hui dans la panade ou la misère? Chacun des mis à l'écart porte un nom comme nous tous ... Le trust ne connait personne et massacre sans les fusils. BerThe