Réinsérer des demandeurs d'emploi au sein du marché du travail en contrepartie de vacances, c'est ce qu'a proposé la Ville de Barentin à ses habitants. Du lundi 27 février au jeudi 9 mars, onze adultes ont fait partie de cette démarche d'insertion à la fois sociale et professionnelle. Leur mission : repeindre les cages d'escalier et les halls des immeubles Perrier et Damilaville, situés rues Gaston-Loir et Robert-Pinchon. En échange, ils partiront en vacances à Berck-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, du 8 au 15 juillet.
Lalizel, un quartier prioritaire de la ville
Isabelle Morin est la directrice du Centre communal d'action sociale (CCAS) à Barentin. "Le quartier Lalizel est entré en QPV [Quartier prioritaire de la ville] en 2015 et, depuis cette période, nous travaillons chaque année avec les bailleurs Logeo Seine et Logéal pour mettre en place des chantiers d'insertion en direction des 16-25 ans." Cette année, la Ville a innové en mettant en place, avec Logeo Seine, un chantier d'insertion "pour la rénovation de halls d'entrée d'immeubles avec une contrepartie, un séjour vacances, poursuit-elle. En général, les habitants de ce quartier ne partent jamais en vacances".
Reportage sur le chantier d'insertion de Barentin
Du lundi 27 février au jeudi 9 mars, les onze participants au chantier d'insertion ont été encadrés par trois accompagnateurs : Salmata Dia, animatrice sociale, Okacha Berchid, ancien conseiller municipal, et Luc Corniquet, membre du conseil citoyen. En parallèle, les volontaires ont également suivi une formation sur les mobilités chez Éducation et formation. Christophe Burette, Barentinois, a travaillé sur le chantier. "C'est bien pour tout le monde et nous, ça nous fait partir en vacances." Il a notamment travaillé avec David Prévost. "Quand j'ai su qu'il y avait un projet d'insertion pour repeindre des cages d'escalier, je me suis proposé."
"Pour moi, c'était une opportunité d'apprendre à peindre"
Isabelle Désile, en recherche d'emploi, a elle aussi prêté main-forte sur le chantier. Et pour elle, le bilan est positif : "Je ne savais pas peindre, alors j'ai pu apprendre à le faire, et en groupe en plus. Ça fait du bien au moral de voir du monde." Son collègue Christophe Beandebi est du même avis. "Pour moi, c'était une opportunité d'apprendre à peindre. J'ai rencontré des gens et, pendant le chantier, j'ai même découvert qu'un voisin d'immeuble y participait aussi. C'est une très belle expérience humaine."
"Le droit aux vacances existe"
"L'idée générale, c'est de réenclencher une dynamique collective et individuelle, assure Alain Lejeune, élu en charge des solidarités à Barentin. C'est un outil au service d'une politique sociale avec la volonté que l'on a tous, que des jeunes et des moins jeunes puissent s'insérer ou se réinsérer dans le marché de l'emploi." Ce qui distingue ce chantier d'insertion par rapport aux autres projets similaires de Barentin, c'est aussi le fait d'offrir un séjour de vacances aux participants. "Le droit aux vacances existe. Ce n'est pas parce qu'on n'a pas de travail qu'on est privé de tout", conclut-il.
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