Après la reprise de la Formule 1 et l'entrée en lice, cette année, d'une équipe 100 % normande autour de l'écurie Alpine, 2023 sera aussi l'année de la Formule 1 féminine grâce à la F1 Academy, une toute nouvelle catégorie qui a vu le jour sous l'impulsion de la Fédération internationale de l'automobile. Ce championnat réservé aux femmes a pour ambition de propulser ses pilotes vers la F1 dans les années à venir. Car si officiellement, la Formule 1 est mixte, très peu de femmes ont réussi, jusqu'ici, à l'atteindre. "Je pense que c'est possible", affirme Lola Lovinfosse, une des 15 pilotes retenues pour la première saison qui débute fin avril sur le circuit de Spielberg, en Autriche. Agée de 17 ans et originaire des Authieux-sur-le-Port-Saint-Ouen, près de Rouen, Lola Lovinfosse est, pour le moment, la seule Française annoncée.
"J'essaie d'être la meilleure version de moi-même sur et en dehors de la piste", explique-t-elle, confiante dans ses chances de succès. Elle a été repérée par l'écurie espagnole Campos Racing avec laquelle elle vient de signer. "J'ai fait deux ans de Formule 4 espagnole… L'écurie Campos Racing était là aussi donc elle connaît mon potentiel et mes performances", explique Lola Lovinfosse qui ne devrait pas être trop dépaysée puisqu'elle connait déjà les deux circuits espagnols, Valence et Montmeló, programmés dans la première saison de F1 Academy. "Valence, je l'ai eu deux fois, j'ai eu plusieurs journées de tests dessus, je sais que je vais être bien là-bas."
Des modèles inspirants
La pilote normande voit dans cette nouvelle catégorie une voie royale vers le plus haut niveau grâce notamment à la présence de modèles féminins dans les hautes instances de la F1 Academy telle que la Britannique Susie Wolff, l'une des rares femmes à avoir approché les circuits de F1, nommée dernièrement directrice de ce nouveau championnat. "C'est une femme qui a de l'expérience avec un pied en F1 et cela peut nous ouvrir des portes", confirme la Normande.
Lola a commencé sa carrière en faisant ses premiers tours de karting à 8 ans sur le circuit d'Anneville-Ambourville, le même circuit pratiqué par les pilotes normands Pierre Gasly et Esteban Ocon, dans la course au titre en Formule 1 avec Alpine. "C'est une source d'inspiration… On a commencé au même endroit avec les mêmes personnes, les mêmes kartings donc oui cela me donne des raisons d'y croire."
Un championnat de Formule 4 déguisé
Le championnat qui débute par le circuit de Spielberg en Autriche le vendredi 28 avril, contient sept circuits pour 21 courses sur une base mécanique de Formule 4.
L'idée de cette nouvelle catégorie est de donner aux pilotes féminines plus de temps de piste, de courses et d'essais. Ainsi, le calendrier de la première saison comprend 21 courses réparties sur sept circuits dont un français, soit presque autant de pistes de Grand Prix de Formule 1. "J'ai hâte de découvrir le circuit de Paul Ricard (au Castellet dans le Var), ce sera une première pour moi", explique Lola Lovinfosse, pilote normande de l'écurie Campos Racing.
Chaque week-end de course comportera deux séances de qualification et trois courses. Un format que connaît bien Lola Lovinfosse qui l'a pratiqué pendant deux ans en Formule 4 en Espagne. D'ailleurs, contrairement à ce que pourrait laisser croire son nom, la F1 Academy n'est pas un championnat de Formule 1 mais plutôt de Formule 4 "amélioré" grâce à quelques modifications mécaniques apportées aux monoplaces. "Ce sont certains détails sur l'aérodynamisme de la voiture ou sur les pneus mais il n'y a aucun changement sur le moteur ni sur le châssis", explique Lola Lovinfosse.
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