Deux cousins répondaient de proxénétisme aggravé, mise en contact avec les victimes par internet d'avril 2019 au 26 septembre 2022, contrainte, violences, sur une période allant du 8 avril au 13 juin 2022. Les faits ont eu lieu dans toute la France.
Youness Lounas, âgé de 26 ans, est incarcéré à la prison de Caen depuis le 3 février. Il rencontre la victime chez des amis. Elle explique qu'ils se mettent en couple et il lui demande de se prostituer pour son compte. Pour cela, il lui crée un profil sur internet et réserve lui-même des appartements, la surveille et lui prend tout le montant de ses passes, puis finit par lui donner la moitié des gains.
Menaces pour ne pas porter plainte
Il devient violent et lui interdit de voir sa famille, sauf une cousine. Elle arrive à contacter un de ses oncles et c'est à la demande de ce dernier que la police intervient. La victime porte plainte, puis la retire le 9 juin 2022 à la suite des pressions exercées par le cousin, Medhi Naci.
Youness Lounas nie tout en bloc puis finit par reconnaître qu'à la fin, il prenait 50 % sur ses passes. Il se rétracte ensuite. À la barre, il dit qu'il savait bien que la jeune femme se prostituait et qu'il lui servait seulement de chauffeur et veillait sur elle. Il ajoute : "J'étais sous son emprise et elle me prenait pour son esclave. Je suis la victime et n'ai rien à faire ici."
Les preuves sont là
Mehdi Naci, né en 1994, actuellement à la prison de Rouen, vit avec la deuxième victime. Elle dit qu'elle se prostitue depuis quelques années et que son ami ne s'occupe pas de ses gains et n'est pas son proxénète. Il n'est pas violent. Mais des écoutes téléphoniques accablent les deux hommes, aussi bien au niveau du proxénétisme qu'aux mesures d'intimidation pour que la plainte soit retirée.
Pour le procureur, les deux hommes sont bien des proxénètes. Après délibéré, ils sont déclarés coupable. Youness Lounas écope de cinq ans de prison ferme, Mehdi Naci de quatre ans de prison ferme.
Ils ont en plus l'interdiction de venir dans le Calvados pendant cinq ans, et de porter une arme pendant 10 ans. Aucun contact avec les victimes n'est autorisé pendant trois ans. Les scellés sont confisqués.
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