Il est impossible de se servir en carburant ou acheter des objets dans le magasin de la station-service Total de l'aire du Mont-Saint-Michel sur l'autoroute A84, près d'Avranches. Les salariés sont en grève depuis mardi 7 mars. Seuls les sanitaires, les douches et les machines à café sont accessibles. Une cinquantaine de stations sont en grève reconductible en France. Elle durera tant que la direction du groupe ne revient pas à la table des négociations.
Les employés de la station travaillent pour le groupe Argedis. Il s'agit d'une filiale de Total. Après l'annonce des bénéfices records du groupe pétrolier, ils ont eu une prime d'intéressement, mais pas assez conséquente selon les salariés. "On souhaite une prime d'intéressement plus digne", explique Jérôme Dupouy, un des responsables syndicaux CGT. "Nous avons beaucoup de femmes seules avec enfants, à temps partiel", précise-t-il. Il désire une prime de 1 300 ou 1 400 €, soit un mois de salaire.
Les salariés sont prêts à être en grève jusqu'à des négociations avec la direction.
Pour la direction, le choix a été fait de revaloriser les salaires en 2022, notamment les plus faibles. Elle assure que les salaires minimum chez Argedis sont 15 % au-dessus en moyenne de la grille de la Convention collective nationale des services de l'automobile. "Les salariés d'Argedis des premiers échelons ont vu leur rémunération globale augmenter de près de 30 % entre février 2022 et maintenant", assure la direction. Elle explique aussi que d'autres primes ont été versées fin 2022, comme une prime de partage d'une valeur de 3 000 € à 6 000 € en décembre 2022. Argedis n'est pas entièrement dans le groupe Total. La direction précise que l'entreprise, qui est un exploitant des stations-service, tire ses revenus des boutiques et de la restauration.
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