Des eaux usées pour arroser les champs et faire pousser des légumes ? Face à la sécheresse, ce nouveau process pourrait être une nouvelle ressource en eau proposée aux maraîchers du nord-Cotentin. Pour savoir si c'est possible, des études et des analyses vont être lancées cette année grâce à une collaboration entre le laboratoire Actalia à Saint-Lô, l'Agglo du Cotentin et la filière légumière de Basse-Normandie, basée dans le Val de Saire.
Au 1er rang, Patrick Groualle, directeur du Sileban, David Margueritte, président de l'Agglo du Cotentin, Thierry Petit, directeur d'Actalia, et au 2e rang, Philippe Lamort, vice-président en charge du cycle de l'eau, et Jean-Pierre Lemyre, président de la Commission de territoire du Val de Saire.
Une signature pour cadrer la collaboration
La signature d'une convention entre ces trois acteurs a eu lieu vendredi 3 mars, à Quettehou, en présence de David Margueritte, président de la communauté d'agglomération, Thierry Petit, directeur d'Actalia, et Patrick Groualle, directeur de la Société d'investissement légumière et maraîchère de Basse-Normandie (SILEBAN). L'objectif est d'évaluer le potentiel de réutilisation de ce type d'eaux. Ce dispositif s'inscrit dans le cadre du projet Réussir, mené depuis 2021 et financé par la Région Normandie et l'Union européenne (FEADER). Réussir, pour "Réutilisation des eaux usées traitées et autres eaux non conventionnelles pour l'irrigation des cultures légumières normandes".
Stéphanie La Carbona, responsable du service parasitologie chez Actalia, explique la méthode utilisée :
Stéphanie La Carbona
52 stations d'épuration dans le Cotentin
Pour rappel, l'Agglo du Cotentin est en charge du traitement des eaux usées sur l'ensemble de son territoire, 52 stations d'épuration sont réparties pour traiter ces eaux.
L'eau est indispensable à la production légumière en Normandie. La Manche commercialise, par an, 40 000 tonnes de poireaux, 15 000 tonnes de navets ou encore 75 000 tonnes de carottes. "Le changement climatique nous invite à anticiper l'accès à d'autres ressources que celles utilisées aujourd'hui (pluie et eaux de forages)", précise Patrick Groualle. Les résultats des études devraient être connus d'ici la fin de l'année. L'expérimentation pourrait commencer début 2024.
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