Dans les airs, en mer, sur terre. Une soixantaine de gendarmes patrouillent le littoral du nord-Cotentin à la recherche d'éventuels paquets de drogue mais aussi pour éloigner les personnes en quête de cocaïne. Ce dispositif de sécurité a été mis en place jusqu'à nouvel ordre. Les autorités redoutent de nouveaux échouages après la quantité "historique" de drogue arrivée dimanche 26 février sur la plage de Réville et mercredi 1er mars sur celles de Néville-sur-Mer et Omonville-la-Rogue.
Cocaïne échouée
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Des interpellations ce vendredi matin ?
Vendredi 3 mars, à Néville-sur-Mer, les opérations de contrôle de la gendarmerie se sont poursuivies. Vers 11 h 30, sur la départementale 514 en direction des blockhaus, une intervention des militaires était en cours. Sept à huit gendarmes armés étaient présents, en train de contrôler quatre jeunes habillés pour la plupart d'entre eux d'un survêtement et ayant chaussé des baskets, et recouverts pour certains d'une capuche. On ignore si des interpellations ont eu lieu.
"Aucun colis suspect à signaler"
Dans les airs, des hélicoptères sont mobilisés, comme celui de la gendarmerie nationale, et des forces de l'ordre en motocross sillonnent les plages du nord-Cotentin. Dans la matinée, la brigade nautique de Granville est intervenue pendant plus de trois heures le long du littoral du Cotentin avant de revenir au port de Saint-Vaast-la-Hougue : "Aucun colis suspect à signaler", précisait la gendarmerie de la Manche à la mi-journée.
Des poursuites pour les "opportunistes" ?
Contacté dans la matinée par Tendance Ouest, Pierre-Yves Marot, procureur de la République de Cherbourg, rappelle ce même jour que "les contrôles sont mis en place pour juguler les déplacements d'opportunistes pensant pouvoir glaner des produits stupéfiants dans le sillage de l'écho médiatique suscité dernièrement. Ils n'en trouveront pas et s'exposent, s'ils ne sont pas en règle (permis de conduire, conduite, interdictions diverses…), à des poursuites par le parquet de Cherbourg".
Des CRS arrivent en renfort
Des CRS arrivent en renfort de la Marine nationale et de la gendarmerie pour garder la zone sécurisée et les curieux à distance.
L'enquête a été confiée au parquet de Rennes, en lien avec celui de Paris. Un "risque sanitaire" est évoqué par Philippe Astruc, le procureur de Rennes. Ce produit est "mortel", rappelant le décès d'un jeune homme en Loire-Atlantique lors d'une "marée blanche" sur les plages du littoral Atlantique en 2019. Les personnes trouvant de la cocaïne sont dans l'obligation de contacter les autorités. Ramasser ces sacs est passible d'une peine de 10 ans d'emprisonnement.
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