Un homme de 52 ans était jugé au tribunal de la Presqu'île de Caen jeudi 2 mars, pour harcèlement envers une femme et de violences sur le père de celle-ci. Le prévenu était absent, mais les deux victimes étaient présentes lors de l'audience.
Les faits de harcèlement ont eu lieu du 1er juin 2018 au 3 juin 2022. Les violences ont été commises le 3 juin 2022. Une jeune femme subit des injures et un comportement inadapté de la part de son voisin depuis son emménagement dans la commune des Monts-d'Aunay. Le quinquagénaire tient des propos dégradants et profère des insultes envers elle quotidiennement, si bien qu'elle souffre de dépression et d'insomnies. Dans le quartier, l'homme est connu pour son irascibilité, son vocabulaire injurieux.
Le prévenu absent
Le 3 juin 2022, après de nouvelles injures, en présence de ses enfants, la victime craque. En pleurs, elle appelle son père qui arrive chez elle et va voir le voisin. Celui-ci le prend très mal et le gifle. Le père, atteint d'un problème de surdité, est équipé d'un appareil auditif, un fait connu du voisin. Sous le coup, l'appareil tombe et se casse, ainsi que ses lunettes. Le père, d'abord sonné, rend sa gifle à l'indélicat voisin. Des témoins confirment l'altercation et les injures infligées régulièrement à la jeune femme.
Lors de son audition, le prévenu reconnaît la gifle, mais nie le harcèlement. Il dit que tout le monde l'apprécie, ce qui est démenti lors de l'enquête de voisinage. Avec l'aide d'un conciliateur, la femme obtient un nouveau logement. Pour la partie civile, les actes sont inqualifiables. Les injures constantes provoquent une souffrance psychique. Lors de son réquisitoire, le procureur déplore l'absence du harceleur et juge inadmissible que ce soit la victime qui soit obligée de déménager. Il demande 3 mois de prison avec sursis. Pour l'avocate de la défense, ce doit être la relaxe totale.
Elle ne sera pas entendue, puisque le prévenu est condamné à 6 mois de prison avec sursis, obligation de faire un stage de citoyenneté, interdiction de contact avec ses victimes. Il devra en outre verser 1 090 euros à la jeune femme et 500 à son père, ainsi que 800 euros de frais d'avocat.
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