Les parcs éoliens en mer vont rapporter de l'argent à la SNSM. Lors de sa venue à Courseulles-sur-Mer jeudi 23 février, le secrétaire d'État chargé de la mer Hervé Berville a signé un décret officialisant la mesure. Une taxe sera mise en place sur la production électrique de ces champs d'éoliennes en mer, et 5 % de la somme perçue sera reversée à la SNSM.
Une somme conséquente
À ce jour, seul le parc éolien de Saint-Nazaire est en marche, aussi la Société nationale de sauvetage en mer estime pouvoir récolter 400 000 € grâce à cette taxe. Mais à terme, avec la mise en fonctionnement progressive de ceux de Saint-Brieuc, Fécamp et donc Courseulles-sur-Mer, le chiffre devrait croître. "On table sur cinq millions d'euros en 2030", présente Philippe Auzou, délégué départemental pour le Calvados de la SNSM.
De cette taxe, les communes du littoral dont les installations sont visibles toucheront 50 %, puis 35 % iront aux comités de pêches et 10 % à l'Office français de la biodiversité.
Ces millions d'euros feront donc évidemment le plus grand bien à la SNSM, qui possède aujourd'hui un budget de 50 millions, et qui court après les donations chaque année. L'État subventionne déjà l'association à hauteur de 10 millions d'euros. "Est-ce que ça va venir s'ajouter à la subvention ou ça en fera partie ? On ne le sait pas encore. Mais ça reste une bonne nouvelle, car c'est un fonds garanti pour nous, même si les gouvernements changent", explique Philippe Auzou.
À quoi va servir cet argent ?
La SNSM ne manque pas d'idées pour dépenser cet argent. La flotte est vieillissante et il faut remplacer de nombreux bateaux. "Dans les années à venir, il faut investir 10 millions d'euros dans le Calvados, affirme le délégué départemental. À l'échelle nationale, c'est 100 millions !"
Quelques exemples dans notre département : un bateau doit rejoindre la station de Ouistreham fin 2024, la vedette de Courseulles-sur-Mer n'a pas été remplacée depuis 1998, et le bateau de Port-en-Bessin doit être changé pour s'adapter aux navires de pêches de plus en plus gros.
"L'autre usage concerne la formation, indique Philippe Auzou. Il nous faut investir pour former des bénévoles, car on trouve de moins en moins de professionnels, ou d'anciens professionnels, qui composent les équipages. On prend des gens qui viennent de partout, mais il faut ensuite les former, à la conduite, à la mécanique, à l'informatique…"
Vous l'aurez compris, la SNSM n'a jamais trop d'argent dans ses caisses. D'ailleurs, les dons sont toujours les bienvenus.
Philippe Auzou
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