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[Témoignages] Rouen. Elles ont quitté l'Ukraine, que sont-elles devenues ?

Accueil. Elles sont arrivées dans l'agglomération dans les semaines qui ont suivi le début de la guerre en Ukraine, le 24 février 2022. Beaucoup pensaient ne rester que quelques semaines. Avec le conflit qui s'enlise, ces réfugiées sont désormais partagées entre l'envie de rentrer dans leur pays ou le choix de s'installer en France de manière plus durable.

[Témoignages] Rouen. Elles ont quitté l'Ukraine, que sont-elles devenues ?
Yiulia (à gauche) prévoit d'étudier à Rouen et d'y passer sa licence. Sa maman Anastasiia (à droite) projette en revanche de retourner vivre à Odessa auprès de sa famille.

Anastasiia et ses enfants Yiulia et Micha

Anastasiia, sa fille Yiulia et son fils Micha ont rapidement trouvé refuge à Rouen après le début de la guerre, laissant derrière eux le père de famille et le fils aîné, qui n'ont pas pu quitter le pays. Toute la famille s'est retrouvée en décembre, à Odessa. "Nous y étions quand les Russes ont bombardé les stations d'électricité, explique la mère de famille. Tout le monde s'est retrouvé, le soir du nouvel an, dans le noir, et on avait très froid. Il faisait dix degrés dans la maison. Pour ma mère, c'était trop difficile de rester seule dans son appartement donc on a décidé de revenir à Rouen. C'est aussi pour mon fils de 10 ans car les écoles ont du mal à fonctionner là-bas." Malgré tout, Anastasiia, psychologue de profession, projette de vite retourner vivre en Ukraine avec son fils Micha. "J'espère rentrer en mars mais on attend de voir si les Russes vont attaquer. Mon mari a aussi été mobilisé dans l'armée. J'ai vraiment peur pour lui. De plus en plus d'hommes vont à la guerre." La famille a en revanche décidé que Yiulia, âgée de 17 ans, pourrait rester en France pour ses études. Après un an, elle maîtrise désormais le français et a intégré l'Université de Rouen avec d'autres étudiants ukrainiens. "Je vais rester pendant 3 ans et demi pour passer mon diplôme et ensuite, je vais rentrer en Ukraine pour vivre et travailler là-bas", explique-t-elle. Aidée par une bourse, elle a pu bénéficier d'un logement du Crous et prépare une licence Administration économique et sociale.

• Lire aussi. Rouen. Un an après, la solidarité toujours intacte avec les Ukrainiens

Anna est arrivée avec sa maman Alina

Rouen. Anna est arrivée avec sa maman Alina
Anna, arrivée à seulement 6 ans en France, a très rapidement appris à parler un français sans accent.

À seulement 7 ans, Anna, parle déjà parfaitement français. Mais l'Ukraine lui manque, même si sa maman projette de s'installer durablement en France.

"J'ai appris le français en trois ou quatre semaines, je pense, sourit la petite Anna, sans aucune trace de l'accent de sa langue natale. Je vais à l'école en CE1 et j'habite à Rouen, dans une maison avec ma maman et ma mamie. J'aime bien l'école ici mais je voudrais retourner en Ukraine. Là-bas, il y a mes jouets, ma maison et ma copine qui sont restés. Ma maman, elle a dit que je pourrai y retourner à 19 ans." Sa maman, Alina, professeure d'art plastiques, travaille déjà et prévoit de rester plusieurs années à Rouen.

Yana et son frère Oleg

Rouen. Yana et son frère Oleg
Yana et son frère Oleg sont hébergés avec leur maman dans une résidence pour personnes âgées à Quincampoix.

Yana, Oleg et leur maman ont été accueillis dans un hôtel pendant quatre mois. Ils sont désormais dans une résidence pour personnes âgées à Quincampoix.

"Je vais à l'école au lycée Flaubert, explique Yana. C'est difficile, mais ça va. Nous sommes quatre Ukrainiens, donc nous pouvons parler ensemble. Je devrais sûrement faire une année de plus en terminale et, en juin, je passe un examen sur mon niveau de français. Nous ne savons pas quand nous allons rentrer à Kiev, comme c'est toujours la guerre…"

"Nous avons un grand frère de 23 ans, Bogdan, qui est toujours là-bas, ajoute Oleg. Il travaille comme volontaire dans la ville. On lui parle au téléphone tous les soirs."

Lida et sa fille Sofiia

Rouen. Lida et sa fille Sofiia
Lida a été aidée par une famille qui l'avait déjà accueillie en échange scolaire il y a 11 ans.

Lida est arrivée à Rouen avec son mari et sa fille au mois de septembre. Ils projettent de rester jusqu'à la fin de la guerre. 

"Au début de la guerre, j'étais dans ma famille en Hongrie. En septembre, nous sommes venus à Rouen avec mon mari et ma fille. On a pensé que c'était plus simple car je parlais déjà la langue. J'étais déjà venue à Rouen il y a 11 ans, dans un échange scolaire. La même famille nous a accueillis quelques semaines et nous a aidés à trouver un logement. Désormais, je cherche du travail. Nous pensons rester jusqu'à la fin de la guerre parce que c'est trop compliqué de retourner en Ukraine avec la petite. En France, c'est très bien. Mais la maison, c'est mieux !"

Olga voit son avenir en France

Rouen. Olga voit son avenir en France
Olga a toujours considéré que son avenir était en France.

Elle a été chassée par les bombes qui sont tombées tout près de chez elle, à Kiev. Olga a tout de suite visé l'intégration en France et dans l'agglomération de Rouen.

Olga est artiste et professeur d'art plastique. "En septembre, j'ai commencé des cours de français, cinq jours par semaine, que je dois continuer jusqu'au mois de juin. Je dois encore améliorer mon français pour pouvoir travailler comme professeur dans des centres de loisirs ou à la maison des aînés. Pendant les vacances, j'ai beaucoup visité la France. Mon rêve, c'est de commencer une formation à Chartres, dans une école de vitraux, mais c'est très cher et je ne peux pas encore le payer."

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