La jeune entreprise née il y a un an à Petit-Quevilly a été lauréate du dernier appel à projet sur les "low-tech" de Normandie lancé par l'Ademe, l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie. Son projet : développer des bornes de recharge solaire pour VAE, vélo à assistance électrique à partir de batteries et panneaux solaires usagés. L'entreprise a déjà un prototype. "C'est une caisse de récupération, une roulotte de récupération et des panneaux solaires de récupération, mais ça marche", assure Olivier Boegner, responsable technique à Betobo. La borne de recharge peut ainsi assurer quatre recharges de vélo complètes par jour et un peu plus en été.
"Moins de 1 000 euros la borne"
Reste désormais la partie esthétique à régler pour pouvoir industrialiser le produit. "Avec une grosse partie de récupération, on espère être à moins de 1 000 euros la borne de recharge, contre le double pour des bornes classiques." Si le modèle n'en est qu'à son niveau embryonnaire, Betobo a déjà approché le loueur de vélo Elocycle, à Rouen, qui s'est montré intéressé. "Eux louent à des sociétés qui ont des grands parkings et nous, nous pouvons leur fournir des bornes et adapter leurs vélos à nos bornes de recharge."
La société travaille également avec LiaVélos au Havre, autre acteur de la mobilité douce dans le département, qui lui confie aussi des batteries usagées, tout comme Corépile, organisme de tri sélectif qui s'occupe de récupérer les vieilles batteries dans les déchetteries. Grâce à ce dernier partenariat, qui sera effectif à l'été, Betobo espère récupérer 400 kg d'équipements par mois, soit une centaine de batteries. "C'est potentiellement quatre batteries à auditer par jour", précise Olivier Boegner, avec la promesse de plusieurs embauches à Betobo pour effectuer les réparations. Mais c'est le début de l'aventure pour la jeune entreprise. "Pour le moment on récupère un peu les miettes."
Le reconditionnement de batteries usagées est le cœur de l'activité de Betobo pour le moment. La société voudrait désormais s'immiscer dans le marché des batteries de véhicules électriques mais les choses ne sont pas si simples. "On a beau avoir un accord préfectoral pour le reconditionnement de batteries de véhicules électriques, il y a un lobby des fabricants qui veut éviter que l'on se serve de leurs batteries ou qu'on les mobilise sur d'autres projets." Olivier Boegner insiste sur l'importance du réemploi. "On sait que les choses vont augmenter de valeur avec le tarissement des ressources tous azimuts et aussi notre dépendance au marché chinois, c'est bien d'avoir des choses de valeurs ajoutées avec plus de durabilité."
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