C'était il y a déjà un an : le 24 février 2022, Vladimir Poutine déclarait la guerre à l'Ukraine. Quelques semaines après, les premiers réfugiés ukrainiens, des femmes et des enfants en très grande majorité, arrivaient en Normandie et dans l'agglomération de Rouen. Un an plus tard, certains sont repartis, d'autres sont arrivés. Mais tous, le plus souvent, sont encore dans l'incertitude, alors que la situation sur le terrain ne s'arrange pas et qu'on parle déjà d'une nouvelle offensive de l'armée russe au printemps.
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"Personne n'est à la rue mais beaucoup sont encore dans des hôtels"
En Seine-Maritime et dans l'agglomération de Rouen, l'accueil et l'hébergement des réfugiés ukrainiens sont faits soit par l'État, soit par un accueil citoyen qui s'est organisé avec les associations. Solidarité Ukraine Normandie (SUN) s'est très vite placée sur ce créneau avec, à ce jour, une centaine de familles qui accueillent toujours chez elles des réfugiés. "Des gens ne se sont pas rendu compte de l'engagement que c'était", concède Nicolas Plantrou, le président de l'association, évoquant des personnes qui n'ont pas souhaité poursuivre l'expérience. Mais, à sa grande surprise, beaucoup restent volontaires, un an après, ou ont été remplacées par d'autres familles. Mais l'association est toujours en recherche de bonnes âmes. Car, si l'État prend souvent le relais sur l'hébergement et que "personne n'est à la rue", il n'y a parfois pas d'autres choix que de placer des réfugiés dans des hôtels avec un confort et un espace minimum. D'autant qu'une "deuxième vague" de réfugiés est arrivée à l'automne, remplaçant ceux qui seraient repartis. "Ils s'agissaient de personnes plus âgées, qui ne souhaitaient pas quitter leur pays. Certaines n'avaient jamais voyagé mais la perspective de l'hiver a pu leur faire peur", explique Nicolas Plantrou.
Créer du lien
Pour le reste de ses activités, l'association s'est concentrée sur le lien social. Elle continue d'organiser des cours de français avec des bénévoles dans les locaux mis à disposition par Neoma à Mont-Saint-Aignan ou diverses sorties, excursion ou événements festifs. Chaque mercredi, Laurence Lejeune et une équipe de bénévoles accueillent aussi les enfants et leur maman dans l'école Pottier, mis à disposition par la Ville, pour des ateliers créatifs. "C'était surtout pour que les enfants retrouvent le sourire et que les mamans puissent participer à des activités récréatives et pratiquer le français", explique Laurence Lejeune. Créer du lien en somme.
L'accueil des Ukrainiens en Seine-Maritime
Environ 1 250 réfugiés ukrainiens ont été accueillis en Seine-Maritime depuis le début de la guerre en Ukraine.
1250. C'est le nombre de réfugiés accueillis en Seine-Maritime depuis le début de la guerre et qui ont bénéficié des dispositifs mis en place par les services de l'État, indique la préfecture. Parmi eux, 600 sont des enfants.
419 personnes sont accueillies actuellement dans les différents types d'hébergement temporaires proposés par l'État, comme des hôtels, des résidences pour personnes âgées ou des résidences étudiantes.
621 personnes accueillies depuis le début de la guerre ont pu accéder à un logement.
Un tiers. C'est la part d'hommes accueillie en Seine-Maritime dans les nouveaux arrivants entre novembre 2022 et janvier 2023. Une part qui est en nette augmentation par rapport au début de la guerre. Les services de l'État constatent aussi que beaucoup des dernières personnes arrivées rejoignent leur famille.
Accueil. Les usagers ukrainiens sont toujours accueillis en préfecture sur des créneaux spécifiques "protection temporaire" dédiés aux premières demandes et aux renouvellements des autorisations provisoires de séjour.
150. C'est en euros l'aide financière qui a été mise en place pour soutenir les ménages qui hébergent des réfugiés. Elle peut être demandée jusqu'au 30 avril.
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