Sur la jolie petite île grecque où il vit, Yannis, 14 ans, n’est pas très heureux. Depuis la mort de sa mère, son père, un pêcheur taciturne, ne semble guère se soucier de lui. Aussi, lorsque Yannis découvre dans la cale d’un bateau un oisillon en piteux état, il n’hésite pas et décide de l’adopter pour lui sauver la vie. Mais le capitaine, qui fait du trafic d’animaux exotiques, exige de l’argent en échange. La mort dans l’âme, Yannis lui donne sa médaille en or, ultime souvenir de sa mère.
C’est le pope de son village qui apprend à l’adolescent que l’oisillon est un pélican d’une espèce rare. En quelques semaines, à force de soins et d’affection, Nicostratos, ainsi qu’il a été nommé, devient un superbe pélican, dont les vols majestueux autour de l’île commencent à attirer l’attention des habitants et, bientôt, celle des touristes qui font un détour pour venir l’admirer. Pendant l’été, Yannis fait la connaissance d’Angéliki, la jolie nièce du patron de l’unique bistrot de l’île, où elle vient travailler pendant quelques semaines.
Devant les paysages magnifiques d’une belle île grecque, Olivier Horlait raconte une émouvante histoire d’amitié entre un adolescent et un bel oiseau exotique. Ce n’est pas un thème nouveau, mais Olivier Horlait, scénariste de nombreux films, raconte aussi l’histoire d’un père qui a du mal à communiquer avec son jeune fils, car il s’est replié sur lui-même après la mort de sa femme. C’est ce cocktail entre l’histoire spectaculaire et cocasse du bel oiseau et l’histoire plus intime et émouvante entre l’adolescent et son père qui fait tout l’intérêt d’un film qui séduira petits et grands.
De nombreuses touches d’humour viennent éclairer cette histoire originale, et la description de l’adolescence, avec ses blessures, ses désirs et ses premiers émois amoureux - sans oublier ses faux pas, telle la soirée trop arrosée ! - est d’une grande justesse de ton. L’interprétation est pour beaucoup dans le plaisir que l’on prend à regarder cette jolie histoire ensoleillée. Le jeune Thibault Le Guellec est très à l’aise, mais il se fait voler la vedette par son bel ami à plumes. Quant à la jeune Jade Rose Parker, avec son allure moderne et son insouciance, elle campe une jeune délurée bien sympathique.
Mais il est dommage que le rythme ne soit pas toujours au rendez-vous et que la voix off soit un peu envahissante, dans un ensemble cocasse et charmant.
Comédie française (2011) d’Olivier Horlait, d’après le roman d’Éric Boisset, avec Thibault Le Guellec (Yannis), Emir Kusturica (Démosthène), François-Xavier Demaison (Aristote), Jade Rose Parker (Angeliki), Gennadios Patsis (Popa Kosmas) (1 h 35).
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