Le 10 avril 1912, les passagers du Titanic embarquaient pour une toute dernière escale à Cherbourg (Manche). 86 ans plus tard, le 7 janvier 1998, l'adaptation de l'événement par le réalisateur canadien James Cameron sortait en salles, pulvérisant les records d'audience avec plus de 21 millions d'entrées en France. Le film a aujourd'hui 25 ans, et la tragédie fascine encore le monde entier.
Découvrez quelques anecdotes qui relient le mythique paquebot à Cherbourg.
Un jeune Cherbourgeois avait visité le Titanic le jour de sa dernière escale continentale
Jules Munsch est étudiant à l'école normale de Rouen en 1912, lorsqu'il rentre voir sa famille à Cherbourg pendant les vacances de Pâques. Le jeune homme, qui connaît le capitaine du transbordeur Traffic (l'un des deux navires qui emmèneront les passagers jusqu'au Titanic), parvient à se mêler à un groupe auquel le commandant du Titanic, Edward Smith, fait visiter ce paquebot de tous les records.
Il écrira un texte sur cette expérience, "L'Escale du Titanic à Cherbourg", qui reste encore aujourd'hui le reportage le plus fourni sur l'escale du paquebot à cette époque : "Nous traversions, après y être arrivés par cet escalier qui arrachait tant de cris d'admiration, le somptueux salon des premières classes. Les conteurs des Mille et une Nuits n'ont rien imaginé de plus beau…", écrivait Jules Munsch.
Juste avant son escale à Cherbourg, le Titanic a failli entrer en collision avec un autre paquebot
"Le Titanic était un petit peu en retard, le 10 avril 1912, retrace Virginie Brenot Beaufrère, responsable des expositions à la Cité de la mer. Car lors du départ de la précédente escale à Southampton (Angleterre), il a failli entrer en collision avec autre paquebot, le New-York."
Aucun dégât n'est à déplorer sur le moment, mais l'incident provoque un retard. Ce qui conduit les deux transbordeurs, le Transit et le Nomadic, à embarquer les nouveaux passagers jusqu'à la rade de Cherbourg, alors que le Titanic n'était pas encore en vue. L'escale du paquebot durera une heure et demie, le temps d'embarquer 281 personnes et une flopée de caisses de champagne à bord. "Quelques-uns ont débarqué aussi, y compris une Anglaise accompagnée de son canari !", ajoute Virginie Brenot Beaufrère. Le volatile a, sans le savoir, évité la mort de très près.
L'un des plus grands connaisseurs de l'épave du paquebot est Paul-Henri Nargeolet, à la tête du premier Groupe de plongeurs démineurs de Cherbourg
L'océanaute, largement surnommé "Monsieur Titanic", prend la tête du premier Groupe de plongeurs démineurs à Cherbourg, en 1976. Progressivement, il effectuera une trentaine de plongées sur l'épave du Titanic pour le compte de différentes sociétés. Paul-Henri Nargeolet supervise la remontée de milliers d'objets engloutis dans le naufrage, dont un fragment de la coque du paquebot, qui pèse pas moins de 20 tonnes.
Des objets repêchés à proximité de l'épave du Titanic sont exposés pour la première fois en France à Cherbourg
Depuis deux ans, 53 objets repêchés du champ de débris entourant l'épave du Titanic (à 3 800 m de profondeur, au large des États-Unis) sont exposés à la Cité de la Mer à Cherbourg. Le musée inaugurera une présentation de 43 nouveaux objets, comme des équipements du paquebot et des objets personnels, à l'occasion d'une nouvelle exposition : "Objets oubliés, histoires retrouvées", à partir du mardi 21 mars.
James Cameron entretient un lien très particulier avec Cherbourg…
Et plus particulièrement avec la Cité de la Mer. En 2012, le réalisateur canadien effectuait la première plongée en solitaire à bord d'un sous-marin, le Challenger Deep, dans la fosse des Mariannes, au large des Philippines, le point le plus profond de la planète. Dix ans plus tard, il adressait un message très personnel à ce musée, l'unique au monde à exposer un exemplaire du modèle grandeur nature du submersible, à l'occasion des 20 ans de la Cité de la Mer.
L'anecdote bonus : et si Jack et Rose avaient vraiment existé ?
"Il y avait beaucoup de couples et d'amants à bord du Titanic, retrace Virginie Brenot Beaufrère. Parmi eux, Berthe Mayné, une jeune chanteuse de cabaret belge avait embarqué à Cherbourg avec son amant canadien. Cette histoire aurait pu inspirer James Cameron pour les personnages de Rose et Jack, car si Berthe a survécu au naufrage, ce n'est pas le cas de son compagnon… "
Pratique. Cité de la Mer. Gare Maritime Transatlantique, à Cherbourg-en-Cotentin
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