Lundi 6 février, une vingtaine d'agriculteurs de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) de l'Orne se sont regroupés à la mi-journée devant la préfecture pour protester contre une nouvelle application qu'ils sont contraints d'utiliser dans le cadre de la Politique agricole commune. Mais, "les griefs des agriculteurs sont nombreux à remonter des Assemblées générales locales de la FDSEA, qui se tiennent actuellement", explique Anne-Marie Denis, présidente régionale FRSEA en Normandie.
Cela concerne la limitation d'usage des produits phytosanitaires qui amène par exemple le retour du chardon dans les céréales, sur la prolifération des sangliers, renards et autres blaireaux dans les cultures, ou encore sur les prix de la grande distribution qui ne respectent toujours pas les agriculteurs. S'y ajoutent les distorsions de concurrence liées au libre-échange Mercosur, ou la demande de montée en gamme des productions formulée par le gouvernement alors que beaucoup de collectivités continuent de commander de la nourriture bas de gamme et souvent importée. Il y a bien longtemps qu'un tel ras-le-bol n'avait pas été exprimé par des agriculteurs excédés, d'autant que certains font face à l'accentuation de la tuberculose dans certains élevages de bovins.
Ecoutez ici Anne-Marie Denis:
À leur tour, les producteurs de betteraves qui ne peuvent plus utiliser de néonicotinoïdes pour protéger leurs cultures, vont descendre dans la rue mercredi 8 février : plusieurs agriculteurs de l'est de l'Orne devraient faire le voyage jusqu'à Paris.
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