Ils sont 33 à avoir perdu la vie sur les routes du Calvados en 2022. Un chiffre en augmentation par rapport à l'an passé, et de quoi énerver au plus haut point le préfet du Calvados Thierry Mosimann. Il présentait ce vendredi 3 février le bilan de la sécurité routière dans le Calvados.
"Ces chiffres sont de trop"
Pourtant la quantité d'accidents est en recul, mais il ne stoppe pas l'accroissement du nombre d'hospitalisés après un choc. Ils ont été 241 l'an passé à présenter des blessures assez graves pour rester à l'hôpital, plus mauvais bilan depuis 2017, alors que la moyenne nationale est elle en baisse. "Ces chiffres sont de trop, car ils représentent à chaque fois des familles endeuillées, des enfants qui deviennent orphelins", se lamente Thierry Mosimann, qui préfère utiliser des ratios pour rendre les chiffres plus parlants : "33 tués c'est un mort tous les dix jours, ou bien une classe de lycéen".
Et alors qu'il regrette un bilan de 2022 "pas bon", il constate que 2023 commence très mal, avec 5 tués en janvier. À titre de comparaison, il n'y en avait qu'un l'an passé, et aucun en 2021.
Deux réponses
Sans surprise, ce sont la vitesse, l'alcool et les stupéfiants qui sont derrière la plupart de ces accidents mortels, et le préfet dresse deux leviers pour faire diminuer ces chiffres. Réponse numéro une : la répression. "Il faut que les conducteurs inconscients perdent ce sentiment d'impunité, souhaite Thierry Mosimann. On ne lâchera rien". La présence des forces de l'ordre sur les routes va être renforcée et le nombre de contrôle va grossir. En 2022, 3 000 conducteurs ont perdu leur permis de conduire, un chiffre déjà supérieur à la moyenne des années précédentes. "Suspendre des permis ce n'est pas un objectif, mais il faut passer par là pour sauver des vies", lance-t-il.
Second volet de cette lutte, miser sur l'éducation et la prévention. Les bénévoles et les forces de l'ordre sont mis à contribution pour sensibiliser les plus jeunes avec le permis vélo, ou bien les étudiants en distribuant des éthylotests. Des actions envers les usagers de trottinettes électriques sont également mises en œuvre, et le préfet souhaite accroître l'engagement pour les séniors, beaucoup touchés par cette mortalité élevée sur les routes.
Si Thierry Mosimann affirme qu'il ne sera satisfait que lorsqu'il présentera un bilan composé d'aucun accident, nul doute qu'une diminution des chiffres en 2023 ne serait pas pour lui déplaire tout de même.
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