Alors que l'examen du texte vient de débuter en commission, à l'Assemblée nationale, la bataille contre la réforme des retraites se poursuit dans la rue. En Seine-Maritime, les manifestants étaient plus nombreux, mardi 31 janvier, que lors de la première journée de mobilisation intersyndicale jeudi 19 janvier.
Fonctionnaires, entreprises privées…
Au Havre, l'intersyndicale avançait en toute fin de manifestation le chiffre de 40 000 manifestants, contre 30 000 lors du premier round. La préfecture a quant à elle comptabilisé 12 300 personnes, chiffre également en hausse. Après un coup d'envoi à 10 heures devant la maison des syndicats, le cortège intersyndical s'est rapidement élancé en direction de la gare pour suivre le parcours inverse de celui du 19 janvier. Un défilé plus dense et mieux organisé que lors de la première journée de manifestation.
Des manifestants qui ne s'étaient pas mobilisés lors du premier round.
Enseignants, fonctionnaires territoriaux, agents hospitaliers, pompiers, cheminots mais aussi travailleurs portuaires et ouvriers dockers, salariés de Dresser Rand, Sidel, ExxonMobil, Total, Safran, Enedis, La Poste… De nombreux corps de métiers étaient représentés. Un cortège d'actifs, très majoritairement, rejoint par une poignée de lycéens et étudiants éparpillés dans la foule. "Oui, la retraite c'est loin, mais il faut y penser dès maintenant, c'est pour cela que l'on essaie de faire nombre", explique Raphaël Vauclin, élève de terminale générale. "On souhaite montrer que l'on a aussi une voix, en tant que jeunes, ajoute à ses côtés Manon Volf, qui déplore le peu de jeunes gens dans le cortège. Beaucoup ne se sentent pas concernés, car on ne sera pas les premières générations touchées."
Elisa et Juliette, étudiantes havraises en BUT Carrières sociales, sont inquiètes pour leur avenir.
Elisa Lucas, étudiante en BUT Carrières sociales, se projette déjà en fin de carrière. "Nous serons amenés, dans notre futur métier, à travailler en Ehpad, où l'âge minimum des résidents est de 60 ans. On pourrait donc être amenés à être plus âgés que ceux dont on s'occupera, je trouve cela honteux." Si elle redoute que les manifestations ne suffisent pas à faire reculer le gouvernement, cette étudiante estime n'avoir "rien à perdre" à se mobiliser : "Au moins, on sera venus."
Entre 13 800 et 23 000 personnes à Rouen
Le cortège a serpenté sur les ponts de la Seine à Rouen.
Les syndicats de Rouen ont recensé 23 000 manifestants dans le cortège, ils étaient 13 800 selon la préfecture. Mobilisation là aussi plus importante que le 19 janvier dernier, avec un parcours différent, puisque la manifestation a serpenté sur les ponts de Seine, remplissant les ponts Jeanne-d'Arc, Boieldieu et Corneille.
Les jeunes étaient davantage mobilisés que lors de la première manifestation du 19 janvier à Rouen.
Les jeunes et étudiants étaient notamment davantage mobilisés.
À Dieppe, le cortège a mobilisé 8 000 personnes selon les organisateurs, 4 300 selon les autorités. L'intersyndicale annonce également 2 500 manifestants à Fécamp.
#retraite s'ils sont au moins 2, E. Macron et E. Borne, à prétendre que que ce n'est pas négociable, on était 8 000 à Dieppe pour dire NON. Quelle force! pic.twitter.com/9k57hPB1k9
— Nicolas Langlois (@NLanglois76) January 31, 2023
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.