Sur les greens de l'agglomération caennaise, il est rare de croiser des adolescentes jouer au golf. Romy Besse fait partie des exceptions. "J'ai commencé le golf quand j'avais 4 ans et depuis, je n'ai arrêté que six mois maximum", confie la jeune golfeuse. Passionnée par ce sport exigeant, elle apprécie particulièrement l'esprit de compétition qui en découle, que ce soit en équipe ou en individuel. Scolarisée en cinquième au collège de Merville-Franceville, elle bénéficie d'un emploi du temps lui permettant d'ajuster ses horaires pour s'entraîner plusieurs heures par semaine. Comme tous les jeunes de son âge, Romy s'inspire de plusieurs modèles. "Nelly Korda, la première joueuse mondiale féminine, fait partie de mes idoles. Je m'inspire beaucoup de son jeu, en particulier de la forme de son swing (le mouvement pour taper dans la balle, ndlr). Rory McIlroy fait également partie de mes idoles, surtout car entre Rory et Romy, il n'y a qu'une seule lettre de différence", sourit la jeune femme.
Une saison précédente époustouflante
La saison précédente était une saison où presque tout lui réussissait. Avec en point d'orgue deux compétitions. La première était le Grand Prix Jeunes du Golf de Caen la Mer. Elle a terminé sur la première marche du podium, le tout à domicile, dans son club. La seconde était le championnat de France des jeunes. "On s'attendait à une 5e ou 6e place. Elle a finalement terminé 2e. C'était une surprise. Elle a extrêmement bien joué sur ces championnats. Nous avons découvert qu'elle est l'une des plus puissantes, voire la plus puissante, de sa catégorie", confie avec fierté Johan Besse, le papa de Romy. Les podiums, l'adolescente y est désormais habituée. Et pour passer un cap, voilà un peu plus d'un an qu'elle voit un préparateur mental une fois par mois. "Depuis que j'ai un préparateur mental, j'ai vu un changement dans mon jeu. Avant, quand je loupais un trou, j'y pensais tout le reste du parcours, explique-t-elle, du haut de ses 13 ans. Désormais, c'est différent. Chaque coup et chaque trou sont indépendants des autres. Il m'a beaucoup fait progresser. Le mental est le plus important dans le golf." Souhaitant suivre la voie des plus grands, elle espère intégrer prochainement un des deux pôles espoir de la Fédération française de golf. Par la suite, elle aimerait obtenir une bourse sportive afin de pouvoir intégrer une université américaine. De quoi poursuivre son ascension fulgurante.
Un papa très présent
Johan Besse, le père de Romy, est très présent pour elle. Le rôle des parents dans la réussite sportive des enfants est crucial, et il en donne une bonne illustration.
"Mon rôle pour accompagner ma fille dans sa pratique est avant tout celui du chauffeur", explique dans un sourire Johan Besse, le papa de Romy. "Gérer les transports, la planification des trajets et des chambres d'hôtel, tout cela prend du temps. Surtout que pour une saison, cela représente entre 15 et 20 week-ends dans l'année. J'ai également veillé, avec le collège, à aménager ses horaires scolaires pour qu'elle puisse s'entraîner plus souvent", ajoute-t-il.
Lorsqu'il l'accompagne aux compétitions, il s'interdit de la regarder sur le parcours. "Je ne veux pas voir ma fille jouer et ne veux pas lui faire sentir une pression supplémentaire en ajoutant mon regard. En tant qu'arbitre, je suis généralement occupé quand elle joue, même si honnêtement, lorsqu'elle était en finale des championnats de France, c'était assez difficile de ne pas être avec elle, surtout dans les moments difficiles", explique Johan Besse. Hors du green, l'arbitre est toujours là pour donner des conseils à sa fille, notamment sur les réglementations.
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