Rosette Mendy est l'une des joueuses de l'US La Glacerie depuis trois ans. La sportive de 23 ans, originaire de Brest, évolue au poste 2, arrière.
Quel est l'emploi du temps d'une joueuse de Nationale Féminine 1 ?
On commence par faire de la musculation. Ensuite, il y a repos jusqu'à un peu près 18 heures. Pendant ce temps, je me fais à manger, je regarde des replays de Ici tout commence, j'essaie de lire un peu pour éviter de rester trop sur les écrans. Le samedi, j'ai vraiment une routine. À domicile, on a footing le matin. Je mange presque tout le temps la même chose : avocat, des légumes avec de la viande à côté. Et ensuite, préparation du match, j'essaie de me concentrer.
En semi-professionnel, devez-vous travailler à côté ?
C'est possible de travailler à côté quand on est en semi-pro, mais après, ça dépend du salaire qu'on gagne. Ça dépend des joueuses, ça dépend des clubs aussi. On a quand même beaucoup d'entraînement. Personnellement, je peux ne pas bosser à côté. Et même si le salaire ne me le permettait pas, je n'aurais pas de job à côté, parce que ce serait trop éprouvant physiquement. Il faudrait aussi un taf qui permette d'avoir des horaires adaptés, et c'est compliqué de trouver.
Faites-vous des pauses de basket ?
Maintenant, oui. Plus jeune, je ne le faisais pas, parce que j'étais vraiment focus sur mes objectifs. Mais c'est important de lâcher un peu le basket parfois. Jouer vraiment pour le plaisir et pas avoir toujours objectif objectif… Ça peut casser un joueur de rester trop dans le basket et ne pas s'ouvrir à autre chose. Ce que je fais depuis deux ans, c'est que l'été, je lâche l'affaire, je ne pense plus basket. Je regarde quelques matchs, avec plaisir, pas "je dois regarder pour ensuite faire ça en match".
Les objectifs sont-ils plus personnels ou collectifs ?
Forcément, on a des objectifs quand on est en haut niveau. Ça nous permet de progresser et de voir plus loin. Pour ma part, c'est de monter en Ligue 2 l'année prochaine. C'est vraiment collectivement. Et si tout va bien dans l'équipe aussi, mentalement on est bien. On peut marquer plus de points, défensivement, on est plus là. Mais c'est vraiment en deuxième position.
Comment articule-t-on vie sportive et vie personnelle à haut niveau ?
Ce n'est pas toujours facile, surtout quand on arrive dans le monde professionnel. Quand on est plus jeune en centre de formation, c'est plus simple, il y a les copains, il n'y a pas d'objectif. Quand on arrive dans le monde professionnel, c'est un peu plus compliqué. Déjà, pour beaucoup, on est loin de la famille et quand on a un moment où ça ne va pas, on n'a que le téléphone. Après, au fur et à mesure du temps, on ne pense plus à ça. Il y a des avantages et des désavantages.
La saison se passe bien pour l'instant, comment la vivez-vous ?
Ça se passe super bien, j'ai eu la confiance du coach depuis le début de l'année. Avec les filles aussi, ça se passe super bien. On s'entend bien, et ça s'est important dans une équipe. On est bien entourées aussi. Les bénévoles sont bien investis. Structurellement, le club est bien. Cela permet aussi d'avoir un bon mental.
Un bon début de saison
L'US La Glacerie réussit une première partie de saison dans le haut du tableau. Un changement complet par rapport à la saison dernière.
L'US La Glacerie va-t-elle remonter en Ligue Féminine 2 ? Il est encore trop tôt pour le dire. En tout cas, le bilan de la phase aller du championnat est bon, voire très bon. Le club se classe, fin janvier, à la quatrième place.
L'une des explications pour Rosette Mendy, c'est que le groupe de joueuses est soudé. Trois sont restées de l'équipe de la saison dernière, et les autres sont arrivées de l'extérieur ou du centre de formation. Mais ce n'est pas l'unique raison selon l'arrière, qui estime que c'est tout le club qui est mobilisé, des dirigeants aux bénévoles. L'arrivée d'un nouvel entraîneur, Johann Beauné, a changé la manière de travailler. Le public aussi est présent : lors du match contre Alençon le 14 janvier dernier, 600 personnes étaient dans les gradins, sur les 750 places.
Une ombre plane toutefois sur le club. La commission de contrôle de gestion de la Fédération française de basket a retiré trois points à l'US La Glacerie. Les Normands ont dépassé la masse salariale lors de la dernière saison. Le club a fait appel.
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