Les résultats de l'enquête Eni-Ifop, menée en octobre et novembre 2022 dans toute la France, révèlent les attitudes et comportements des Français vis-à-vis du chauffage. Dans un contexte de sobriété énergétique sans précédent, cette enquête nationale s'étale non seulement sur les comportements des habitants de chaque région, mais aussi sur leurs petits gestes au quotidien. Elle établit également un comparatif avec les résultats d'un premier sondage réalisé en 2018. En Normandie, des hauts et des bas se dessinent.
En voici le résumé en quatre points.
1. Frileux ? Pas du tout
Les Normands ne seraient pas très frileux.
Les Normands ne seraient pas très frileux, en tout cas, pas tous. L'étude montre que la température intérieure moyenne idéale en Normandie est de 19,6 °C. Comparé à la moyenne nationale, il y a quand même 0,3 degré en moins. Ce n'est peut-être pas beaucoup, mais c'est un excellent indicateur. D'ailleurs, cette moyenne est en baisse par rapport à 2018, puisqu'elle était alors à 19,9 °C. Que s'est-il passé ? Pas de réponse pour l'heure, mais qui sait si d'ici quelques années, des scientifiques venus du pôle Nord s'intéresseront à notre cas !
Les Normands sont également bons élèves quant aux 19 °C fixés par le gouvernement : 74 % comptent bien appliquer cette consigne, tandis que la moyenne nationale est de 70 %. Franchement, on n'est pas mal…
2. Chauffage le soir, c'est non négociable
Sous le plaid, ça chauffe mieux !
Les Normands sont sensibles aux économies d'énergie, à tel point que 62 % se disent prêts à y sacrifier leur confort. En revanche, le chauffage le soir, devant la télévision, c'est non négociable. Les chiffres ne sont pas très hauts, mais ils veulent dire beaucoup : 37 % pensent que c'est le moment où le besoin de chaleur est le plus important, à 3 points au-dessus de la moyenne nationale. Il faut quand même être bien au chaud sous le plaid, devant une série avec son pop-corn au caramel, pas vrai ? Certes en 2018, c'était plutôt au réveil et au petit-déjeuner qu'on disait avoir besoin d'être au chaud, mais les choses changent, les gens aussi, et c'est tant mieux.
3. Niveau écogeste, c'est retard assuré
Les lampes à incandescence diffusent une lumière jaune chaleureuse mais consomment beaucoup d'énergie.
Sur les écogestes par contre, c'est un peu plus compliqué, et il faudrait que les Normands se remettent dans les rangs. Suivez les chiffres :
• 54 % seulement des Normands ont pour habitude d'ajouter un pull ou une couverture plutôt que d'augmenter le chauffage. C'est le plus faible taux au niveau national.
• 47 % mettent toujours le chauffage en veille quand ils s'absentent en journée. C'est l'un des scores les plus faibles au plan national, 8 points de moins par rapport à la moyenne.
• La Normandie est la région qui pratique le moins l'arrêt de chauffage la nuit. Un habitant sur quatre (25 %) déclare avoir ce réflexe. C'est encore le plus faible taux de toutes les régions.
• 37 % éteignent toujours leurs appareils électroniques pour ne pas les laisser en veille, versus 41 % sur le plan national.
• 74 % utilisent des ampoules basse consommation, contre 75 % au niveau national.
Un peu de réconfort tout de même, 65 % indiquent n'avoir pas recours aux chauffages d'appoint, qui consomment beaucoup d'énergie. C'est 6 points au-dessus de la moyenne nationale. Ouf, on peut dire qu'on ne s'en sort pas si mal.
4. Côté rénovation énergétique, on a bien investi
Les Normands ont effectué beaucoup de travaux de rénovation.
Pendant les cinq dernières années, une grande part des Normands ont effectué des travaux de rénovation énergétique. En quatre chiffres, voici ce qu'on en retient :
• 31 % ont amélioré l'isolation de leur logement (combles, murs, sous-sols, fenêtres…), contre 36 % en moyenne nationale.
• 30 % ont fait des travaux pour mieux réguler le chauffage (thermostats programmables, robinets thermostatiques…), un taux identique à la moyenne nationale.
• Seulement 15 % ont installé un équipement de chauffage renouvelable (chauffage au bois, panneaux solaires, chauffe-eau solaire), et 26 % ont installé une nouvelle chaudière, une pompe à chaleur ou des radiateurs de nouvelle génération. C'est 1 point de moins qu'au niveau national.
• Enfin, niveau budget, c'est 5 952,40 euros que nous sommes prêts à investir pour des travaux de rénovation, contre 5 991,20 euros de moyenne nationale.
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Bonjour,
Je pense être dans la moyenne des bons citoyens au point de vue économies d'énergie. Tout d'abord j'ai acheté cette maison en mai 2022. Maison hyper isolée. 100 m2 à chauffer. Chauffage et production d'eau chaude au fioul. Je décide de mettre en place un poêle à granulés car que va devenir le fioul ? Coût de l'installation 7500 € pour un matériel haut de gamme avec 1500 € potentiel de prime. Bien joué à l'époque ( juin ) car 1,5 tonne de granulés me revient à 700 €. Maintenant gestion de fonctionnement : j'installe un programmateur mécanique pour gérer la chaudière. En période estivale la chaudière se déclenche 10 minutes le matin pour la production d'eau chaude pour la journée ( 45 degrés ) et cela suffit pour nos besoins. Aujourd'hui, en période hivernale, une heure de fonctionnement avant le levé pour un minimal de confort ( 17 degrés ) pour une température extérieure de 4 degrés. Le soir allumage programmé pour chauffer 2 heures à partir de 19 heures à 20 degrés . Entre deux, gestion avec le poêle à granulés( 19 degrés ) qui fonctionne de manière épisodique et qui me consomme 2 sacs par semaine. En fait tout cela ne me coûte pas trop cher mais nous ferons le bilan au mois de mai 2023.Cela fera une année que nous habitons la maison. Pour le moment je n'ai consommé que très peu de fuel, j'en ai acheté 1000 litres pour 1230 € et je pense faire 2ans avec mon achat de granulés.
Voilà comment nous fonctionnons.