Mélanie Fredel, qui vient d'avoir un fils, se rend compte qu'il est "pourri gâté". À tel point que sa progéniture ne joue même pas avec tous les cadeaux qu'on lui offre. Nous sommes alors en 2009, et la maman mondevillaise a une idée : reprendre le concept d'une bibliothèque, mais avec des jouets pour enfants. Avec l'aide de Nora Medjnoun, qu'elle croise régulièrement à la garderie, elle met sur pied sa puérithèque nommée Prête-moi un jouet. "Au début, nous avons profité de beaucoup de dons, puis la mairie a vite adhéré et a financé nos achats", se remémore Mélanie Fredel. Le concept prend, et l'association déménage en 2016 pour de plus grands locaux, ceux de l'ancienne bibliothèque municipale, à côté de l'école Paul-Langevin.
Une permanence chaque samedi
"Les adhérents peuvent venir emprunter quelques jeux et jouets pour leurs enfants de 0 à 6 ans, explique la présidente. Le but est avant tout d'éviter la surconsommation, mais de soulager aussi ceux qui n'ont pas la place pour stocker." Pour 15 ou 18 € annuels, selon que vous habitiez ou non à Mondeville, vous pouvez donc piocher parmi les 400 jeux de société désormais entassés sur les étagères. Auxquels il faut ajouter la centaine de jouets pour les tout-petits. "Pendant nos permanences les samedis, les adhérents sont invités à partager un café, s'échanger des conseils entre parents, pendant que les enfants jouent ensemble." Parallèlement à son association, Mélanie Fredel était auxiliaire maternelle. Alors autant dire que lorsqu'elle emmenait les enfants qu'elle gardait dans sa puérithèque, "c'était un vrai bonheur". Et si l'espace est principalement constitué de jeux, de l'équipement est également empruntable. Poussette, siège bébé, landau… De quoi permettre à des grands-parents qui gardent leur petit-enfant de temps en temps de s'équiper sans devoir tout acheter.
Passer un moment familial en jouant à un jeu de société, c'est aussi "lutter contre les écrans, le nerf de la guerre", sourit la maman d'un adolescent de désormais 15 ans. Depuis toutes ces années, elle a constaté une évolution de la demande des parents. "Les jeux coopératifs sont vraiment plébiscités, car on doit jouer ensemble pour gagner, il n'y a pas de compétition." Étrangement, les jeux musicaux ne sont pas souvent choisis. "Les enfants jouent avec ici, mais les parents ne les laissent jamais repartir avec", s'amuse Mélanie Fredel. Et chaque fois c'est la même chose. Dès que les vacances scolaires arrivent, tous se ruent à la puérithèque et empruntent de quoi passer le temps en s'amusant.
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