Bob vissé sur la tête, Jean-Pierre Bertrand affiche un large sourire. Plant après plant, il pulvérise la juste dose d’eau. En ces temps de sécheresse, le retraité s’adapte. De la terre de son petit lopin s’étirent les futurs concombres, tomates, panais, haricots et autres pois. Tout autour de lui, des dizaines d’autres jardiniers, femmes, hommes, jeunes, vieux s’agitent, bêche en main.
Ouverts depuis un an tout juste, les deux jardins familiaux de Canteleu ne désemplissent pas. Le succès est total. “Cela crée des liens, c’est évident”, reconnaît Jean-Pierre, interpellant Isabelle Audam, sa voisine de jardin, qui acquiesce. Nous nous échangeons des conseils, nous en parlons en ville lorsque nous nous croisons”. Voilà la première vertu des jardins familiaux, ceux que l’on nommait autrefois les jardins ouvriers : ils tissent du lien social.
“Je n’avais jamais jardiné avant. Je me suis renseignée sur Internet, j’ai échangé des bons tuyaux avec mes charmants voisins”, explique Isabelle Audam. “J’habite en face de la Cité Rose. Venir aux jardins me fait du bien. C’est bon pour le corps et pour l’esprit !” Deuxième vertu : ils occupent et détendent.
Faire des économies
Troisième vertu : “En produisant des légumes de qualité, les jardins familiaux sont aussi bons pour la santé”, rajoute Didier Marie, le président du Conseil général de Seine-Maritime, présent pour le premier anniversaire des jardins cantiliens, lundi 4 juillet, au côté du maire Christophe Bouillon, à qui l’on doit la création de ces potagers collectifs dont l’un est situé en milieu de barres HLM. “C’est aussi bon pour le porte-monnaie. Certains économisent jusqu’à 1 000 € par an en produisant eux-mêmes !”. Le quatrième vertu est donc économique.
Enfin, en misant sur le développement durable, banissant engrais et pesticides, Canteleu a découvert une cinquième vertu : l’éducation du public au respect de la nature.
Thomas Blachère
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