"Un énorme succès !" Plus de 15 000 personnes selon les syndicats, la police tablant sur 10 000, étaient mobilisées jeudi 19 janvier, à Cherbourg, contre le projet de réforme des retraites qui prévoit un recul de l'âge de départ de 62 à 64 ans d'ici à 2030.
• Lire aussi. [Photos] Réforme des retraites. Entre 15 000 et 20 000 manifestants dans la Manche
Les manifestants se sont donné rendez-vous sur la place Napoléon. Le cortège, long de plusieurs kilomètres, a ensuite défilé dans les rues de la ville. De nombreux élus de gauche de Cherbourg-en-Cotentin étaient présents à ce rassemblement, comme le maire Benoît Arrivé : "Il y a longtemps que je n'avais vu autant de monde à Cherbourg lors d'une manifestation", indique-t-il sur les réseaux sociaux.
Quelques légers fumigènes chez certains manifestants.
Ces manifestants ne veulent pas de cette réforme des retraites du gouvernement.
La députée Anna Pic n'a pas non plus manqué ce rendez-vous : "64 ans, c'est non !, déclare-t-elle. Comme huit Français sur dix, je suis opposée à cette réforme des retraites aussi inutile qu'injuste et brutale." Arnaud Catherine, adjoint au maire en charge des mobilités, évoque une "marée humaine" pour dire "non" à ce projet. Tout comme Dominique Hébert, maire délégué d'Equeurdreville-Hainneville, qui annonce : "Les records vont tomber aujourd'hui ! Rarement vu autant de monde en manifestation."
"Ta retraite, c'est de la poudre de perlimpinpin", pouvait-on lire sur une des pancartes.
Des salariés travaillant dans la métallurgie dans le nord-Cotentin, à la centrale nucléaire de Flamanville, en tant que courtier en financement, dans les assurances, ou dans la fonction territoriale, pensent notamment aux futures générations : "J'ai la chance d'être en retraite, mais je ne veux pas que mes enfants travaillent jusqu'à 65 ou 67 ans, c'est pour ça que je suis ici aujourd'hui", explique l'un d'entre eux.
Des manifestants témoignent
• Lire aussi. Saint-Lô. Retraites : pour les forains, "c'est très compliqué de cotiser"
Marie est également en colère : "Je suis dans la fonction publique territoriale, je trouve cette réforme injuste. J'ai 55 ans, je pensais avoir encore huit années à travailler et on m'annonce deux ans de plus. Même si je ne fais pas un travail pénible, je ne m'imagine pas travailler plus. Je pense à tous les collègues qui ramassent les poubelles ou qui réalisent des travaux compliqués."
Aucun incident n'était à signaler dans la ville, l'ambiance était détendue.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.