C'était une grève nationale contre la réforme des retraites jeudi 19 janvier. Il y avait du monde dans les rues des différentes villes de la Manche. 10 000 manifestants à Cherbourg selon la police, 15 000 selon les syndicats, 1 500 à Coutances, 1 400 à Granville, 2 000 à Saint-Lô selon la police, 3 000 selon les syndicats. La préfecture de la Manche a recensé 400 personnes à Carentan et 1 500 à Avranches. Dans les cortèges, tous les syndicats étaient présents, car tous appelaient à la mobilisation. Chez les participants, il y avait des adultes, des enfants, des jeunes, des retraités…
La mesure phare de ce projet du gouvernement est le passage de l'âge de départ à la retraite à 64 ans. C'est une mesure dont ne veut pas Olivier Dubus. Il a 58 ans et est salarié dans le privé, dans le service après-vente chez les clients d'une grosse entreprise. Il a commencé à 18 ans et devait partir dans trois ans. D'après ses calculs, finalement ça devrait être quatre si la réforme passe. Une année en plus qu'il ne se sent pas vraiment de faire. "Mois je suis dans le service après-vente, tout le temps à genou. On a tous des problèmes de genou, les techniciens, passés 55 ans. On passe tous sur le billard pour les genoux, les articulations. Moi c'est le cas. Je me suis déjà fait opérer. Je suis en infiltration régulièrement", explique-t-il. Il ajoute : "la médecine du travail veut me mettre invalide et moi je ne veux pas parce que je veux terminer ma carrière pour pouvoir partir correctement, dans de bonnes conditions."
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À Granville, ils étaient environ 1 400.
Parmi les manifestants, d'autres arguments sont avancés comme laisser la place aux jeunes mais aussi se mobiliser pour qu'ils ne travaillent pas jusqu'au même âge. Tous espèrent le retrait de la réforme des retraites. De son côté le gouvernement continue d'expliquer sa réforme. "Ce qui nous a mobilisés en bâtissant ce projet, c'est d'assurer l'avenir de notre système de retraite par répartition", assurait Elisabeth Borne, samedi 14 janvier. Sans allongement de la durée de travail, elle estime que les déficits des caisses de retraite vont augmenter ce qui risque, selon elle, de baisser le pouvoir d'achat des retraités, voire remettre en cause ce système.
En tête de cortège, les syndicats à l'unisson contre la réforme des retraites.
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