Alors que les résultats des prélèvements des pompiers ont été publiés par la préfecture mardi 17 janvier, au lendemain de l'incendie de l'entrepôt de Bolloré Logistics à Grand-Couronne, Atmo Normandie confirme le pic de PM10, particules fines en suspensions, observé aux abords du site sinistré, même si les mesures restent dans les normes. D'après la préfecture, "les valeurs enregistrées sont inférieures au seuil journalier d'information et de recommandation. Elles correspondent à des valeurs déjà observées sur l'agglomération rouennaise en dehors de tout événement accidentel."
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Mobilisée pendant l'incendie, l'Agence a effectué une série de mesures durant l'événement, ce qui a permis de modéliser le mouvement du panache de fumée issu de l'incendie. "Nous avons un marquage franc sur la station de Grand-Couronne, qui est a un peu plus d'un kilomètre à vol d'oiseau du lieu de l'incendie… Le vent a tourné en passant par le sud et donc le panache a vraiment circulé et a survolé l'agglomération rouennaise", confirme Christophe Legrand, directeur adjoint d'Atmo Normandie.
Christophe Legrand, directeur adjoint d'Atmo Normandie
Grâce à un autre capteur, Atmo a également confirmé la présence dans l'air de carbone d'origine fossile, ce qui pourrait correspondre à l'incendie qui a touché l'entrepôt voisin Distri Cash, où étaient entreposés 70 000 pneus. "On a vu une augmentation entre minuit et 4 heures du matin assez importante… Pour nous, cela ne peut provenir que de l'incendie", analyse Christophe Legrand. D'après la direction d'Atmo, des analyses sont en cours pour connaître précisément ce qui s'est retrouvé dans l'air au moment du feu. "On a vu qu'il y avait une élévation du niveau des PM10, ceci dit, il y a quand même la composition chimique de ces fumées-là, sur lesquelles on n'a pas beaucoup d'information."
Christophe Legrand, directeur adjoint d'Atmo Normandie
De son côté, le Service d'incendie et de secours de Seine-Maritime (Sdis 76) a réalisé 28 prélèvements à l'aide d'un kit de détection des vapeurs inorganiques des fumées d'incendie mais aussi de plusieurs balises et de sacs "Tedlar". Les prélèvements ont été effectués autour du site et des communes alentour, à Orival, Les Essarts, Le Grand-Quevilly, Moulineaux et La Bouille. Chaque capteur a ainsi mesuré les dioxydes d'azote (NOx), le taux d'oxygène (O2), l'explosimètrie, le monoxyde de carbone (CO) et le sulfure d'hydrogène (H2S).
D'après la préfecture, "les analyses conduites à cet endroit ont toutes montré que le niveau d'acide fluorhydrique demeurait à zéro. Cela signifie que l'appareil n'a pas détecté la présence de cet acide. Lors de ces prélèvements, les sapeurs-pompiers ont contrôlé la présence de différentes substances dans l'air, notamment de monoxyde d'azote, d'acide chlorhydrique, d'acide cyanhydrique et d'acide fluorhydrique. Les prélèvements atmosphériques relevés par le SDIS n'ont pas montré de risque pour la population dans le département".
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