Sans que personne n'explique comment il est arrivé, le trafic de crack, drogue très addictive fabriquée à base de cocaïne avec l'addition de produits chimiques du commerce, s'est développé dans le quartier de Perseigne à Alençon. "Mais ce quartier n'est pas le seul impacté par ce trafic", souligne le préfet de l'Orne Sébastien Jallet, selon qui "la mobilisation générale contre le crack est décrétée aujourd'hui". Quant aux consommateurs, ils viennent essentiellement de l'Orne, la Sarthe, la Mayenne.
Ecoutez ici Sébastien Jallet, préfet de l'Orne:
Une synergie d'actions
contre les dealers et leurs réseaux
Le plan anti-crack dévoilé jeudi 12 janvier a un côté répressif envers les trafiquants, avec les policiers d'une seconde brigade anticriminalité qui sont sur le terrain chaque nuit, à la recherche de flagrants délits sur les points de deal, aux heures de trafic. C'est aussi une brigade de policiers enquêteurs spécialisés, "aguerris, certains venus de Paris, pour frapper les trafiquants judiciairement mais aussi financièrement", précise le commissaire Julien Daubigny, patron des policiers de l'Orne.
Ecoutez ici le commissaire Julien Daubigny:
Ce sont cent cinquante actions ciblées qui ont été réalisées depuis deux ans à Perseigne. La dernière en date, mercredi 11 janvier, a permis interpeller un dealer et de le placer en garde à vue. Chez les gendarmes ornais, c'est désormais une brigade spécialisée dans les contrôles sur les routes, autoroutes et dans les trains, pour gêner l'approvisionnement des dealers. La procureure de la République Lætitia Mirande, insiste sur la synergie sur des actions immédiates, mais également sur les enquêtes à plus long terme, "pour assécher la filière d'approvisionnement, y compris avec des interdictions de séjour pour les dealers condamnés. C'est rare une ville moyenne qui propose du crack au niveau régional".
Ecoutez ici Laetitia Mirande, procureur:
Ce plan, c'est aussi désormais la possibilité d'expulser les dealers des logements où ils organisent leur trafic. C'est encore l'annonce du renforcement et de la modernisation du parc de caméras de vidéosurveillance à Alençon, avec des modèles à infrarouge qui permettent une meilleure vision nocturne. "On veut que ce trafic ne se développe plus", explique le maire d'Alençon Joaquim Pueyo.
Ecoutez ici Joaquim Pueyo:
C'est enfin un accompagnement pour aider les toxicomanes à sortir de la drogue, avec un endroit unique piloté par le centre hospitalier d'Alençon, avec une meilleure formation des médecins, infirmiers, pharmaciens et des organisateurs d'événements festifs dans l'Orne.
Un bilan du nombre d'opérations effectuées, d'interpellés, et de la réponse pénale apportée, est prévu dans un an.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.