Comment faire pour être plus respectueux de la planète ? C'est une question que l'on se pose souvent, sans trop savoir quoi faire au quotidien. À Montivilliers, la Ville a lancé en décembre son Défi Toit. Vingt-cinq familles sont accompagnées pendant six mois, avec cette promesse : intégrer sans contrainte la sobriété dans son quotidien. Le Défi Toit est une action mise en place par le Centre permanent d'initiatives pour l'environnement (CPIE) Vallée de l'Orne et l'association CARDERE (Centre d'action régionale pour le développement de l'éducation relative à l'environnement). Montivilliers fait partie des cinq territoires tests choisis en Normandie, aux côtés des communautés de communes et d'agglomération d'Argentan (Orne), de Granville (Manche), d'Évreux (Eure) et du syndicat mixte d'urbanisme du Bessin (Calvados).
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La Ville de Montivilliers propose à ces 25 familles tests des ateliers, des visites, des temps collectifs, des suivis personnalisés, un livret de suivi et des échanges entre participants. Elles travailleront sur différentes thématiques entre le logement, le transport, l'alimentation et la consommation.
Notre famille témoin
Changer son quotidien pour être plus éco-responsable n'est pas toujours facile, souvent par méconnaissance. Nous avons donc décidé de suivre l'une des familles de ce Défi Toit. Nous la suivrons régulièrement pendant six mois pour suivre ses progrès et s'inspirer.
Il s'agit d'une famille recomposée, formée d'un couple et de quatre enfants de 12 à 18 ans. Cindy Lefrançois, 43 ans, est en reconversion professionnelle vers la naturopathie, et Ludovic Quemener, 46 ans, est responsable administratif dans l'industrie.
Le logement
Cette famille habite pour l'heure au Havre, mais elle est en train de rénover une maison à Montivilliers, où elle devrait s'installer d'ici mars. Le couple est déjà sensibilisé à l'écologie. Il prête notamment une attention toute particulière à l'isolation et au chauffage de leur nouvelle demeure. "On en fait déjà beaucoup, mais nous voulons aller plus loin, explique Cindy Lefrançois. On participe à Défi Toit parce que l'on ne peut pas changer ce dont on n'a pas conscience."
Lors de la première réunion de Défi Toit, début décembre, un premier exercice a été proposé aux familles : utiliser un sablier pour la douche. "Le but, c'est de réduire sa consommation, explique Ludovic Quemener. Le temps de la douche est limité à cinq minutes. Souvent, les enfants dépassent allégrement les dix à quinze minutes. Le sablier permet d'avoir un moyen visuel pour prendre conscience de sa consommation. On va aussi installer des réducteurs (mousseurs) d'eau aux robinets."
Le problème des transports
Autre aspect important dans la sobriété : les transports. Notre famille possède deux voitures. Ludovic Quemener travaille à Yvetot mais utilise les transports en commun et le train pour se rendre sur son lieu de travail. À sa demande et parce que son travail lui permet, il a demandé à faire plus de télétravail pour limiter les déplacements. Il vient également d'acheter un vélo électrique pour faire les trajets entre son domicile et sa maison de Montivilliers en travaux.
Pour madame, les trajets sont moins importants. Elle essaye au maximum de privilégier les transports en commun, mais avoue que la voiture reste un confort (pour aller aux courses ou quand les enfants sont en retard à l'école). Dans le cadre de Défi Toit, un livret leur a été remis pour noter sur une semaine l'ensemble des déplacements. "Je me suis rendu compte que j'avais pris la voiture quasiment une fois par jour, là où je pensais ne pas l'utiliser du tout. Ce n'est pas toutes les semaines comme ça, mais c'est plus souvent que je le pensais. Donc, il y a une marge de progression."
D'ailleurs, à terme, la famille envisage de ne pas remplacer leur deuxième véhicule. Autre choix fait par notre famille, ne pas prendre l'avion. Les vacances se font en France.
L'alimentation
C'est dans ce domaine que notre famille estime avoir le plus de changement à réaliser. Leurs courses sont réalisées en grande surface. Durant le défi, ils vont tenter de modifier cette habitude qu'ils jugent "bien pratique". Du côté de leur consommation, au sens large là aussi, ils souhaitent s'adapter. En décembre, la maman a participé à un atelier sur la création de savon et de déodorant. Nous verrons dans notre prochain épisode si le test a été concluant.
Avant de se lancer dans ce Défi Toit, Cindy Lefrançois et Ludovic Quemener ont calculé leur impact carbone. Un site internet gouvernemental le permet. La moyenne pour un français est de 8 tonnes de CO2 rejetées par an. Les experts s'entendent sur un idéal à 2 tonnes. Pour notre famille ? Madame est à 3,5 tonnes et monsieur à 4 tonnes. Et vous ?
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