Toutes les plages de Seine-Maritime sont-elles sous contrôle ?
“Nous surveillons tout ce qui est déclaré comme zone de baignade en milieu naturel. Ce qui englobe des plages en bord de mer mais également des plages aménagées pour la baignade sur les rives des plans d’eau. En Seine-Maritime, cela représente 23 sites en bord de mer, et 3 en eau douce.”
Quand le dispositif a-t-il été mis en place ?
“Le suivi des zones de baignade existe depuis une trentaine d’années : un texte européen a été voté à ce sujet en 1976. C’est d’abord la Direction des affaires sanitaires et sociales (DASS), qui en a eu la charge avant que l’ARS prenne le relais.”
Comment s’organise cette surveillance ?
“Pour chaque zone, un programme de surveillance sur toute la saison balnéaire est mis en place. Des prélèvements et des analyses d’eau sont effectués très régulièrement : cela peut aller de onze à une vingtaine de prélèvements en fonction des plages, de la durée de la saison et de leur vulnérabilité à la pollution. Ces analyses sont ciblées sur la détection de germes témoins de contamination avec un maximum à ne pas dépasser. Cela nous permet de déterminer s’il y a pollution bactériologique ou non. En fonction des résultats, nous établissons un classement allant de A (eau de bonne qualité) à D (eau de mauvaise qualité, impropre pour la baignade. Lorsque les analyses révèlent une présence trop importante d’une bactérie, les plages peuvent être fermées."
Qu’est-ce qui peut entraîner ces pollutions bactériologiques ?
“Un orage trop violent peut causer des débordements dans des stations d’épuration par exemple, ce qui va entraîner de mauvais résultats d’analyse. Lorsqu’il y a une gestion active des zones de baignade, il n’est pas rare que les responsables ferment les plages par anticipation jusqu’à ce que la pollution soit terminée.”
Comment lutter contre la pollution des plages ou du moins mieux anticiper les situation à risque ?
“L’ARS a établi ce que l’on appelle un profil de vulnerabilité, afin de déterminer dans quelles conditions peut survenir une pollution et ce que l’on peut y faire. Ce profil est imposé par les nouvelles directives européennes qui sont plus exigentes que les précédentes. Dans ce cadre, on recense et évalue les sources de pollution et l’on essaie de les supprimer, quand cela est possible.”
Pratique. Les résultats des analyses sont actualisés au fil des contrôles et consultables sur baignades.sante.gouv.fr.”
Une vie, six dates
1951 : Naissance à Rouen
1979 : Technicien au service “hygiène du milieu” de la DASS
1982 : Affecté au service “Habitat et littoral”
1996 : Diplômé ingénieur d’étude à l’Ecole de la Santé publique de Rennes
1997 : Réintègre la DASS au service Environnement
2010 : La DASS est intégrée à l’ARS
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