C'est le sujet qui a inquiété tous les pêcheurs professionnels de la façade de la Manche en 2022 : la négociation des licences de pêche dans les eaux britanniques pour les navires français et européens. Un sujet de tensions entre l'Union européenne, la France et le Royaume-Uni. Elles sont remontées au plus haut niveau de l'Etat. Emmanuel Macron avait même pris parti. Il avait demandé à la commission européenne de monter au créneau pour que les navires français aient bien une licence. C'était une course contre la montre qui s'est engagée, car la date butoir était au 31 janvier 2022.
Depuis, 90 % des licences ont été accordées, mais tout n'est pas complètement réglé. "Il reste beaucoup d'inconnues quant au renouvellement des licences, puisqu'elles sont acquises pour un an", explique Dimitri Rogoff, le président du comité régional de pêche de Normandie. Il poursuit : "On est loin d'être sorti de cette problématique". Une problématique qui va revenir chaque année jusqu'à la nouvelle négociation prévue en 2026.
Les discussions continuent
Les discussions continuent avec le Royaume-Uni, mais aussi les îles anglo-normandes de Jersey et Guernesey, sur l'ampleur de la pêche, mais aussi sur les mesures techniques : tailles des filets, types de bateau… "Là, les Anglais nous imposent un certain nombre de mesures pour lesquelles nous n'étions pas prêts", affirme Dimitri Rogoff. "On essaie de discuter. On essaie de freiner. Les Britanniques ont leur propre politique des pêches, ils développent leur propre façon de voir les choses. Souvent, c'est aussi un petit peu pour nous enquiquiner", assure le président du comité régional des pêches de Normandie. Pour lui, c'est une manière pour les Britanniques de faire du protectionnisme.
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