Alors que les festivités de Noël approchent, Monseigneur Habert, évêque de Bayeux-Lisieux, vous présente ses souhaits.
Quel regard portez-vous sur l'année qui vient de s'écouler ?
On sent bien que 2022 restera une année difficile, avec des situations critiques dans le monde mais aussi des situations douloureuses dans notre pays. N'étant pas très virulent, la Covid nous a tout de même épargnés. On voit arriver les fêtes de Noël avec joie, non pas pour oublier la réalité mais pour faire une pause dans ce contexte difficile.
L'année 2023 sera notamment marquée par l'anniversaire de la naissance de Thérèse de Lisieux…
Nous allons vivre une année jubilaire, c'est-à-dire une année de fête où l'on va braquer l'attention et les projecteurs sur le sanctuaire de Lisieux. Elle va s'ouvrir le 8 janvier 2023 et se conclura le 7 janvier 2024. On sera d'ailleurs en collaboration avec le sanctuaire d'Alençon parce que Thérèse est née à Alençon il y a 150 ans. Il y a 100 ans, elle a été béatifiée à Lisieux, c'est l'anniversaire que nous fêterons le plus ici. Nous allons accentuer et, je l'espère, améliorer notre accueil, alors que 800 000 pèlerins viennent chaque année.
Qu'allez-vous faire durant Noël ?
J'aurais évidemment la messe de la nuit de Noël à la cathédrale de Bayeux. Le lendemain, je vais me rendre dans l'aumônerie d'un hôpital de personnes en souffrances psychiques. Le seigneur que nous accueillons naît dans une étable à Bethléem, dans un petit village, dans des conditions de grande précarité. Que nous, évêques, allions dans des lieux de fragilité le jour de Noël me paraît de fait cohérent avec la foi qu'est la nôtre.
Quels sont vos vœux pour les fêtes ?
Mes vœux sont de fraternité, de retrouvailles familiales, d'amitié partagée, de solitude brisée. Il faut que, pendant ce temps de Noël, nous essayions d'illuminer ce quotidien qui peut parfois être pesant. Ça dépend de gestes très simples : un coup de téléphone, une visite, une invitation… Il y a une expression assez à la mode aujourd'hui, mais elle me réjouit, c'est le fait de prendre soin. Prendre le soin des uns des autres, c'est un des vœux de Noël que je porte.
La fête de Noël est une fête évidemment chrétienne, puisque nous célébrons la naissance de Jésus, que nous reconnaissons comme le sauveur du monde, mais c'est aussi un lieu de communion avec tous ceux qui veulent entrer dans cette joie, qu'est la joie de la naissance d'un enfant. Le paradoxe, c'est qu'un enfant ne parle pas, est fragile, dépend de ceux qui l'accueillent. Cette fragilité de l'enfant Jésus dans la crèche nous renvoie à notre humanité, notre fraternité universelle.
Je souhaite à tous de très bonnes fêtes de Noël.
Monseigneur Habert
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