C'est une obligation légale. Mais après des années de débat, les élus de la Métropole Rouen Normandie n'ont pas pu se mettre d'accord sur l'emplacement de l'aire de grand passage pour les gens du voyage qui doit être installée sur le territoire. Le 14 novembre, la délibération qui devait entériner son installation sur la commune de Oissel a été rejetée.
Face à l'impasse, le président de la Métropole, Nicolas Mayer-Rossignol a saisi le préfet de Seine-Maritime, Pierre-André Durand, au titre de son pouvoir de substitution, pour qu'il tranche la question. C'est désormais chose faite. Dans un communiqué, mercredi 14 décembre, il indique avoir "retenu le terrain localisé au lieu-dit Les Béguines à Tourville-la-Rivière", précisant qu'il s'est basé sur "les travaux d'identification de terrains potentiels menés par les services de la Métropole Rouen Normandie". Le terrain se situe à quelques encablures de la zone commerciale de Tourville, proche de la base de loisirs de Bédanne. "Il s'agit d'un terrain plat, non inondable, facilement accessible et satisfaisant aux exigences du décret relatif aux aires de grand passage", précise encore la préfecture, qui ne manque pas de rappeler que la création de cette aire est une obligation depuis 2003.
La maire en opposition
Cette décision déclenche la colère de la maire de la ville, Agnès Cercel, qui a d'ores et déjà réagi sur les réseaux sociaux, et diffusé une information aux habitants. Elle dénonce "une décision prise sans concertation avec les élus, sans même une étude technique à l'appui, dans la précipitation et au mépris des projets de la commune dans ce secteur", évoquant notamment un projet pour améliorer l'offre de la base de loisirs de Bédanne voisine. L'élue indique également que "cette réserve foncière est promise à des activités d'accueil de loisirs et de tourisme" et que "la décision de l'État remet en cause la cohérence de l'ensemble du secteur".
Par ailleurs, Agnès Cercel juge que sa ville a déjà pris sa part dans ses obligations sociales, avec "une communauté des gens du voyage présente dans des secteurs prédéfinis depuis un demi-siècle et un taux de scolarisation de ses enfants élevés". Elle estime ne pas être en mesure d'accueillir dignement, même de manière temporaire, une nouvelle population avec 400 caravanes.
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