"Nous devons être fiers de notre filière nucléaire." Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances est venu assurer le service après-vente du regain d'amour de l'exécutif pour la filière à la centrale nucléaire de Penly, vendredi 9 décembre. Il était accompagné du nouveau PDG d'EDF, Luc Rémont. En service depuis les années 90, les deux réacteurs de Penly sont actuellement en maintenance. Le site pourrait aussi bientôt accueillir deux des six réacteurs EPR de nouvelle génération, annoncés par le président de la République, Emmanuel Macron. Le débat public est en cours.
"Si on peut démarrer les travaux préparatoires en juin 2024, on sera au rendez-vous pour une mise en service en 2035", a expliqué, François Valmage, le directeur de la centrale de Penly. Le foncier est disponible. Il est d'ailleurs à Penly le plus important de toutes les centrales de France, le site ayant été imaginé à la base pour accueillir quatre réacteurs.
"Nous avons besoin d'énergie décarbonée", a martelé Bruno Le Maire, considérant le nucléaire comme un "atout maître" qui doit faire "l'excellence industrielle de la France". Cela passera aussi par la formation d'ouvriers spécialisés pour les chantiers à venir. 10 000 à 15 000 personnes devront être recrutées d'ici 2030.
Le ministre a pu échanger avec des professionnels de la soudure, compétence très recherchée pour les chantiers à venir.
"Nous pouvons éviter les coupures"
Bruno Le Maire a aussi témoigné de sa confiance pour cet hiver, estimant que "nous pouvons éviter les coupures". Trois nouveaux réacteurs ont pu être redémarrés dans la nuit de jeudi à vendredi, portant à 37 sur 56 le nombre de réacteurs nucléaires en fonctionnement en ce moment et à 39 GW/h la production. L'objectif est d'atteindre les 45 GW/h au mois de janvier, ce qui devrait permettre de passer l'hiver sans coupure.
"C'est un combat qui se mène centrale par centrale pour faire face au problème industriel de corrosion sous contrainte, a précisé Luc Rémont. Les équipes sont pleinement mobilisées et je suis confiant sur le fait que nous allons tenir le calendrier de reconnexion des réacteurs au réseau."
54 milliards d'euros doivent être investis dans le nucléaire dans les 13 prochaines années, indique le ministère.
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