Que serait un repas de fête sans huîtres ? Si elles provoquent indigestion ou dégoût chez certains, elles restent tout de même prisées des grands repas festifs. Et pour s'assurer qu'elles arrivent bien dans nos assiettes en nombre, et en bonne santé, la gendarmerie veille au grain. Depuis le 7 novembre dernier, et ce jusqu'aux périodes des fêtes, la compagnie de gendarmerie de Bayeux et le groupement du Calvados mettent en place une surveillance renforcée des parcs ostréicoles de Grandcamp-Maisy et de Géfosse-Fontenay.
Une période décisive
"Pour sécuriser la filière, nous avons réuni ensemble tous les acteurs afin de connaître leurs attentes et leurs modes opératoires", explique le colonel Christophe Junqua. Il s'agit en effet d'un moment décisif pour les ostréiculteurs, alors que certains connaissent entre 60 et 70 % de leurs ventes durant le mois de décembre, d'après Guy Lecourtois, président de la base conchylicole de Grandcamp-Maisy.
Certains gendarmes patrouillent avec des motos tout-terrain, pour agir le plus rapidement possible.
"On a une surveillance tous azimuts, détaille Christophe Junqua. Surveillance à cheval, surveillance à moto tout-terrain, surveillance aussi discrète, et notamment de nuit, avec des moyens de vision nocturne, pour être certains que sur les parcelles nous avons les bonnes personnes, celles autorisées à y travailler, et qu'il n'y ait ni dégradation ni vol." Lors d'un temps fort, jusqu'à 40 gendarmes peuvent être réunis pour effectuer cette opération "de prévention" qui reste importante, car si "la présence des forces de l'ordre devait s'amenuiser, on assisterait à une recrudescence de vols".
Des membres du PSIG, le Peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie, restent tapis dans l'ombre plusieurs heures et surveillent l'estran avec une longue-vue.
Si des vols entre professionnels pouvaient advenir, cela a changé depuis quelque temps et la mise en place de cette prévention. Ce sont surtout "des badauds qui viennent se servir", même si le colonel Christophe Junqua reconnaît "qu'il faut s'y connaître pour venir sur les parcelles et passer inaperçu".
La garde républicaine en action
Perché sur son étalon, l'adjudant Charles, du poste à cheval de Deauville, explique "qu'il contrôle les gens sur les parcelles, mais aussi les tracteurs, qui ont tous maintenant un numéro d'identification permettant de savoir s'ils ont le droit d'être ici". Son animal lui permet de parcourir beaucoup plus de distance que les gendarmes piétons et d'aller dans des zones plus compliquées d'accès.
Vidéosurveillance
Mais les professionnels ont aussi investi et n'ont pas attendu l'aide des forces de l'ordre pour se prémunir de ces larcins. "On a un système de vidéosurveillance assez performant, prévient Guy Lecourtois. On surveille tous les accès. Que vous rentriez ou sortiez, on est capables de vous identifier, plaque ou visage… On a fait un gros effort d'investissement."
Tout cela a un coût certes, financier comme humain, mais ce sont bien les ostréiculteurs qui bénéficient du fruit de leur travail, et ce sont bien les consommateurs qui peuvent se délecter d'huîtres normandes.
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