D'où venez-vous ?
Je suis née à Abbeville, en Picardie. Je suis arrivée en Normandie en 2018 après mon bac. Je connaissais bien la région puisque ma famille paternelle y habite.
Comment avez-vous débuté
le tennis de table ?
J'ai commencé le tennis de table professionnel en handisport en 2019. En 2017, j'ai été victime d'un accident qui m'a rendue paraplégique. Il fallait que je retrouve une activité sportive pour m'aider à me reconstruire. C'est un sport que je pratiquais étant plus jeune, de mes 6 à mes 11 ans. J'ai donc franchi la porte du SPO Rouen en février 2019, où j'ai rencontré mon entraîneur Guillaume Marais. On a changé de club en septembre 2019 pour aller à l'USC Bois-Guillaume Tennis de table.
Comment avez-vous surmonté
cet accident ?
J'ai été soutenue par ma famille et les membres de mon club. Ils m'ont aidée financièrement pour me lancer car je n'avais pas de partenaire. Mon médecin m'a également poussée à reprendre une activité sportive pour m'aider à accepter mon handicap et pour retrouver une vie sociale car je n'osais plus sortir.
Comment parvient-on à un palmarès éclatant en si peu de temps ?
Je connaissais les gestes du tennis de table, donc cela m'a beaucoup aidée, mais j'ai dû apprendre à gérer le fauteuil. Les confinements m'ont permis de faire de grandes sessions d'entraînement. Après la Covid, j'ai été double championne de France en 2021, puis on a décidé de commencer les compétitions internationales. J'ai essayé de me qualifier pour le championnat du monde, ce que je suis parvenue à faire en devenant 2e mondiale. J'ai gagné une belle médaille d'or !
Les Jeux paralympiques sont
une consécration, comment
appréhendez-vous les choses ?
C'est mon grand objectif de participer aux Jeux paralympiques. Les qualifications se feront entre mars 2023 et mars 2024. Je suis sur une bonne voie puisque je suis n°3 mondiale et bientôt n°2. Je reste dans la même optique que pour chaque compétition, mais cela reste une grande compétition qu'il faut préparer. Tous les jours à l'entraînement, je sais pourquoi je m'entraîne. L'objectif des Jeux reste sans cesse en tête.
Le handicap n'est pas une fatalité
Les dates clés et résultats
Alexandra Saint-Pierre n'hésite pas à évoquer son handicap et sa passion pour le handisport.
"Je raconte mon histoire pour sensibiliser les personnes au handicap et sur le handisport. Cela permet de dire aux personnes valides qu'il ne faut pas être discriminant envers les personnes en situation de handicap car cela peut très bien leur arriver. Je partage également mon parcours envers les enfants car ils n'ont pas de filtre, ils osent poser toutes les questions que les adultes n'oseraient pas poser car ils trouvent le sujet du handicap tabou."
Un palmarès en béton
En 2021, elle est sacrée championne de France en simple et en double. L'année suivante, elle enchaîne le titre de championne du monde en simple et médaille de bronze en double, championne de France en simple et en double ainsi que six victoires en simple et trois en double en compétitions internationales, faisant d'elle la n°2 mondiale, n°1 européenne et n°1 française. Pour la saison prochaine, la Normande se prépare pour huit compétitions qualificatives pour les Jeux paralympiques de Paris 2 024.
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