On rapporte un fusil de chasse ou une arme de poing dont on ne sait que faire. Ce mardi 29 novembre, on se bousculait à l'entrée de la caserne Le Flem de Caen, avec des armes camouflées dans des couvertures. Depuis le vendredi 25 novembre, une opération nationale d'abandon simplifié d'armes à l'Etat est organisée, et ce jusqu'au vendredi 2 décembre. Traduction : si vous souhaitez vous débarrasser d'une arme détenue légalement ou illégalement, vous pouvez ; et si vous souhaitez la conserver, on vous aidera à en faire la démarche administrative, dans la mesure où cela est possible.
Un accès différent
"On récupère beaucoup d'armes qui proviennent de l'héritage et qui prennent la poussière dans un grenier", explique le lieutenant-colonel Laurent Marais. Beaucoup de fusils proviennent de "l'après-guerre", ils se vendaient à l'époque dans les supermarchés, sans véritable cadre légal. Celui qui pratique le tir sportif connaît bien les armes et est capable en un coup d'œil de déterminer son origine et son utilité. Alors, a-t-il repéré des armes de guerre parmi celles collectées par les gendarmes ? Pas vraiment, mais il a noté tout de même la présence de la réplique d'une AK-47, kalachnikov russe. "Mais ce n'est pas du calibre d'origine, c'est du 22 long rifle, servant à faire du tir sportif. Elle était produite massivement et a probablement été achetée dans un supermarché à un bon prix", imagine Laurent Marais.
Une réplique d'une kalachnikov achetable dans les supermarchés a été abandonnée par son désormais ex-détenteur.
Au moins 400 armes
L'armodrome qu'il nous présente est rempli d'au moins 400 armes selon son estimation. S'il y a donc de nombreux fusils de chasse ou d'autodéfense, on retrouve également quelques armes de poing. Pêle-mêle, la réplique d'un Beretta, un pistolet de fonction d'un employé de la police municipale de Toulouse ou bien un vestige de la Première Guerre mondiale.
Un pistolet de service d'un policier toulousain.
Un pistolet datant de la Première Guerre mondiale, selon Laurent Marais.
Trois points de collecte d'armes sont disponibles dans le Calvados : à la caserne Le Flem de Caen, la caserne de Lisieux ou celle de Vire Normandie. C'est jusqu'au vendredi 2 décembre.
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