Vers 14 h, ce jeudi 21 juillet, 24 heures après le drame qui a secoué les Hauts-de-Rouen et le quartier de la Grand'Mare, la tension était extrême dans le bureau du maire. Ils étaient des dizaines à avoir fait le déplacement à l'Hôtel de Ville, pour exprimer leur ras-le-bol. Déjà, en mars dernier, un bébé avait péri dans les flammes dans l'un de ces plots "Verre et acier", à moins de cinquante mètres de celui où deux enfants ont perdu la vie, mercredi 20 juillet.
"Combien d'enfants doivent encore mourir avant que vous réagissiez ?", ont lancé certains. En face, Valérie Fourneyron était sans voix, secouée. "Ces immeubles sont nos cercueils", a crié une autre habitante. Immobilière Basse Seine, le bailleur social de ces blocs HLM construits par l'architecte Marcel Lods dans les années 1960, s'est engagé à reloger tous les habitants le souhaitant. Et, visiblement, ils étaient nombreux à l'exiger. Exiger également que soient rasés une bonne fois pour toutes ces immeubles devenus synonyme de danger.
"Je veux toute la vérité ! Trop, c'est trop", a lancé Valérie Fourneyron, demandant notamment à la Justice que l'enquête menée après le drame de mars dernier soit rendue publique.
Système d'alarmes et de désenfumage auraient bien fonctionné, selon Immobilière Basse Seine, qui avait procédé à la mise aux normes de ces plots entre 2006 et 2008. Mais un problème majeur semble persister : la vitesse extrême de propagation du feu en cas d'incendie. Faut-il raser tous les "Verre et acier" ? La question est posée.
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