Le parquet général a fait appel du verdict prononcé samedi 19 novembre à l'égard de trois femmes dans l'affaire de l'assassinat de Sliman Amara, tué et démembré près de Rouen en 2018, a annoncé mardi 22 novembre Frédéric Teillet, procureur de la République à Rouen. Céline Vasselin, esthéticienne de 35 ans, et Jessica Adam, 39 ans, une cliente devenue une proche, étaient jugées la semaine dernière par la cour d'assises de Seine-Maritime pour avoir drogué, tué par arme blanche puis découpé la victime, avec qui Céline Vasselin avait eu un fils trois ans plus tôt.
Elles ont été respectivement condamnées à 22 ans et 17 ans de réclusion criminelle, des peines nettement inférieures aux réquisitions formulées de 30 ans et 25 ans de réclusion. Une troisième femme, poursuivie pour n'avoir pas dénoncé le crime, a été acquittée. L'avocate générale avait requis à son encontre 5 ans d'emprisonnement, dont 4 avec sursis.
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Du côté des parties civiles, le conseil de la sœur de la victime, Me Frank Berton, s'était dit "très surpris par le quantum des condamnations et la clémence de la cour d'assises de Rouen". Les avocats de la défense s'étaient pour leur part déclarés satisfaits du verdict, considéré comme "adapté" et tenant compte des violences psychologiques subies par Mme Vasselin. Durant le procès, celle-ci avait affirmé que son concubin lui infligeait des violences physiques et psychologiques pour expliquer sa décision de le tuer.
"Je ne nie pas les difficultés de Mme Vasselin dans sa vie de couple avec Sliman Amara, mais ces clés de compréhension ne viendront jamais justifier un assassinat", avait rétorqué l'avocate générale Olga Martin-Belliard dans son réquisitoire.
Quant à Mme Adam, "elle a été, je pense, le bras armé que Mme Vasselin cherchait, un bras armé conscient, volontaire", avait fustigé la magistrate.
Le 4 novembre 2018, la brigade fluviale avait découvert un corps démembré et enroulé dans une bâche, dans la Seine, un peu en amont de Rouen, puis une main et un mollet humains dans d'autres communes les jours suivants. Le corps avait fini par être identifié grâce à l'ADN. Arrêtées quelques jours plus tard, les deux femmes avaient rapidement avoué : des toasts à l'anxiolytique pour le dîner du 3 novembre, des coups d'armes blanches puis le démembrement à l'aide de matériel acheté les semaines précédentes, et l'éparpillement en différents points le lendemain.
Avec AFP
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