La section de recherches de Rouen cherche à identifier la victime d'un homicide commis le 9 mars dernier, au nord d'Évreux.
Après avoir percuté une cycliste avec sa voiture, un automobiliste a tué cette dernière, puis dissimulé son corps. La victime n'est toujours pas identifiée et son corps n'a pas été retrouvé. Il s'agirait d'une femme, entre 40 et 60 ans, porteuse d'un sac à dos et circulant sur une bicyclette pouvant être équipée de sacoches. La victime a été percutée par un véhicule de marque Audi, modèle A4, de couleur noire, immatriculé en Pologne.
Toute personne détenant des éléments sur le déroulement des faits ou susceptibles de permettre l'identification de la victime peut contacter la section de recherches de Rouen au 07 77 20 64 00 ou via le mail appeltemoins27@gendarmerie.interieur.gouv.fr.
Le suspect en détention provisoire
Le suspect du crime, un automobiliste de 46 ans, a été mis en examen et écroué au mois de juin, a précisé le parquet d'Évreux, qui cherche toujours donc à identifier la victime.
Mi-mai, une femme se présentait à la gendarmerie de Dieppe pour dénoncer un meurtre commis, selon elle, par son ex-compagnon deux mois plus tôt. Elle relatait que le 9 mars, cet homme, un charpentier d'origine polonaise dont elle venait de se séparer, l'avait appelée, "manifestement paniqué et sous l'emprise de l'alcool, pour lui dire qu'il venait de tuer quelqu'un" en voiture, a déclaré à la presse le procureur de la République d'Évreux, Rémi Coutin.
Le 13 mars, son ex-compagnon lui avait confié avoir percuté une femme qui circulait à vélo alors qu'il était ivre. "Cette femme était âgée d'une soixantaine d'années et ressemblait, selon ses termes, à une clocharde", a précisé le procureur.
L'homme lui a raconté avoir chargé le corps et le vélo dans son véhicule avant de les cacher dans un talus et être revenu avec une pelle pour les enterrer. À son retour, la cycliste étant toujours vivante, "il l'avait achevée en lui portant plusieurs coups de pelle avant de l'enterrer avec son vélo", selon le récit rapporté par le magistrat.
Le charpentier avait déclaré le vol de son véhicule le 10 mai, qui avait été découvert calciné le 12 avril sur un chemin. Interpellé le 21 juin, le suspect a donné lors de sa garde à vue "deux versions diamétralement opposées" : d'abord celle d'une "blague à son ex-compagne afin qu'elle le prenne en pitié et revienne vivre avec lui", avant d'expliquer qu'il avait "bien percuté une cycliste" mais que "celle-ci s'était remise et avait pu repartir". Finissant par reconnaître avoir incendié lui-même son véhicule, il "se murait dans le silence" lorsque les enquêteurs lui demandaient pourquoi. Mis en examen des chefs d'"assassinat, recel de cadavre, destruction de preuve et dénonciations mensongères", il était placé en détention provisoire. "Mais nous nous trouvons face à une situation particulière, puisque nous n'avons pas de corps, et nous n'avons pas non plus d'identité quant à la victime supposée", a souligné M. Coutin, qui a lancé un appel à témoins.
Avec AFP
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