Le dimanche 30 octobre, sur la pelouse du Havre-Caucriauville, les Virois ont obtenu leur ticket pour le 8e tour de la Coupe de France. Leur futur adversaire est un club qu'ils connaissent bien. Il s'agit du club phare bas-normand, le Stade Malherbe Caen. C'est la première fois en 23 ans que les Caennais vont affronter, dans le cadre de cette compétition, un voisin calvadosien. Ces derniers étaient déjà les Marine et Blanc. Retour 23 ans en arrière, avec les acteurs de ce match, joueurs, entraîneur et supporters.
Une confrontation immanquable
"C'est inhabituel d'aller au stade Pierre-Compte voir un club professionnel. Ce match résonnait comme un événement à ne pas louper dans toute la ville. L'engouement était incroyable, tout le monde croyait en la victoire des Virois", confie Sébastien Pierre-Auguste, un spectateur qui a assisté à la rencontre. Comme lui, près de 2000 personnes avaient fait le déplacement. Mais tous n'ont pas pu y aller. "Je me souviens avoir suivi le match à la radio, ne pouvant pas y assister. Je me rappelle avoir vibré tout le long des 90 minutes pleines de rebondissement", se remémore Christophe Lecuyer, actuel président du club. "Le scénario est typique de la Coupe de France", précise Vincent Laigneau, entraîneur de Vire lors du match.
Un scénario digne
d'un grand événement
Très vite, Christophe Horlaville ouvre la marque pour les Caennais. Peu avant la mi-temps, Stéphane David se voit sanctionné d'un carton rouge. Les Virois se retrouvent à 10. Sortant des vestiaires avec une détermination sans faille, Sébastien Chesnel va chercher l'égalisation. Joie de courte durée car deux minutes plus tard, Johan Gallon permet aux visiteurs de reprendre l'avantage. Un rouge de Grégory Tafforeau va transcender les locaux qui vont avoir l'occasion de revenir à 2-2 avec Frédéric Thébault qui s'apprête à tirer un pénalty. "À l'entraînement, j'ai dit à Thébault que s'il avait un penalty à tirer, il ne devait rien changer. Car avec Fabrice Catherine, le portier caennais, ils se connaissent par cœur", livre l'ancien entraîneur. "Tu ne changes rien et tu t'appliques." Ces mots ont résonné dans la tête du joueur qui arracha l'égalisation. "À 2-2, c'était un très grand moment de joie, nous avons savouré ce moment avec tout le monde", confesse Cyril Mocques. En prolongation, c'est la douche froide, Gallon, sur un doublé, offre la victoire aux Malherbistes. "Perdre 3-2, c'est frustrant, mais c'est incroyable d'avoir tenu la dragée haute au Stade Malherbe. La fatigue a eu raison de nous. Je garde de ce match de très grands souvenirs, mais ce qui me marque le plus, ce sont les à-côtés, avec l'engouement qui résonnait dans toute la ville", ajoute l'ancien attaquant virois.
Place à la nouvelle génération
23 ans plus tard donc, un engouement fait de nouveau frissonner la ville. Des dizaines de licenciés et abonnées aux clubs se sont pressés, vendredi 11 novembre, pour prendre les premières places mises en vente pour la rencontre. 4 000 spectateurs sont attendus au stade Pierre-Compte. "J'espère qu'ils vont faire ce qu'on n'a pas réussi à faire", déclare Cyril Mocques. "Ils font rêver toute la ville. Dimanche, ça va être l'événement de l'année", formule Sébastien Pierre-Auguste, qui supportera Vire contre Caen en Coupe de France pour la seconde fois de sa vie. "Il y a 23 ans, Vire a fait un grand match plein d'émotions et rebondissements. J'aimerais connaître les mêmes sentiments, mais cette fois si avec une issue favorable", conclut le président virois.
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