L'hiver s'installe doucement désormais. Une période de l'année compliquée pour les plus précaires, renforcée cette année encore par la crise énergétique, l'inflation et les problèmes de pouvoir d'achat qu'elle entraîne. Dans les différentes associations qui œuvrent dans le domaine de la solidarité, on se retrousse déjà les manches, prêts à faire face à une augmentation des besoins.
Les bonnes volontés bienvenues
"On estime qu'on aura 10 % de bénéficiaires en plus l'année prochaine", souffle Yves Ligot, président de la Banque alimentaire de Rouen et sa région, qui compte déjà 15 000 bénéficiaires sur les trois quarts du département de Seine-Maritime. Constat partagé au Secours populaire, qui reçoit de plus en plus d'étudiants et de travailleurs pauvres. Ou aux Restos du cœur, qui s'apprêtent à ouvrir un nouveau centre à Gournay-en-Bray pour faire face à la demande.
Pour faire tourner la lourde machine de ces grandes associations, les bénévoles sont essentiels, les "gens qui ont bon cœur", comme les appelle Yves Ligot. Et chacun est le bienvenu, quel que soit le temps qu'il peut accorder. Le tout étant d'être clair dès le départ. "Le bénévole est libre, bien sûr, mais il est tenu de respecter au maximum ses engagements", précise René Riquet, qui gère la communication des Restos du cœur de la région rouennaise. "L'engagement des citoyens reste fort, estime Sarah Guinobi, animatrice du réseau de solidarité du Secours catholique de Haute-Normandie. Mais les modalités d'engagement changent. Les bénévoles sont plus dans l'action directe et veulent moins de responsabilités qu'avant. Leur engagement est aussi bien défini dans le temps. Personne ne veut désormais d'un nouveau 35 heures."
Dans ces associations bien connues, ce sont encore les retraités qui amènent le gros des troupes. "Ils ont envie d'être utiles mais ont aussi parfois besoin d'occuper leur temps", note Sarah Guinobi. Sentiment partagé dans les autres associations, même si des étudiants, des demandeurs d'emploi et parfois même quelques actifs viennent aussi renforcer les rangs. Chacun recherche en tout cas de nouvelles bonnes âmes, même pour des actions ponctuelles. 1 200 bénévoles seront mobilisés dans les magasins pour la collecte annuelle de la Banque alimentaire des 25, 26 et 27 novembre. D'autres sont sollicités pour les emballages cadeau à la sortie des grandes surfaces, pour les Restos du cœur. Un don de soi, de son temps, qui apporte aussi de la satisfaction. "Il y a le plaisir de se retrouver et de rendre service aux personnes en difficulté", encourage René Riquet.
Toutes les compétences sont les bienvenues
L'engagement bénévole peut prendre différentes formes en fonction des besoins des associations.
Chacun insiste : toutes les bonnes âmes sont les bienvenues pour venir prêter main-forte aux associations. Il y a toujours besoin de soutien pour la manutention, notamment dans les associations qui font de l'aide alimentaire ou tiennent des magasins de seconde main. Les grandes associations, ce sont aussi de grosses machines à gérer avec des compétences nécessaires sur les tâches administratives.
Expert immobilier ou chauffeur
Et puis ponctuellement, des besoins plus spécifiques se font sentir. Le Secours catholique recherche par exemple un référent immobilier, avec des compétences précises, pour vérifier la conformité de ses locaux. À la Banque alimentaire, un chauffeur avec le permis poids lourd serait le bienvenu pour aller chercher les denrées dans les grandes surfaces. Même demande du côté des Restos du cœur. L'association recherche également des experts de la logistique ou des caristes pour son entrepôt principal. Une nouvelle équipe est aussi à constituer pour s'occuper du nouveau centre de Gournay-en-Bray, qui doit ouvrir ses portes pour cette campagne d'hiver.
L'important reste malgré tout la bonne volonté et le temps que vous êtes prêts à consacrer à l'association de votre choix.
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