Grosse colère et forte inquiétude chez Sidel, à Lisieux. Les salariés de ce site où sont produites des fardeleuses, machines d'emballages plastiques, étaient en grève, jeudi 3 novembre, pour dénoncer le projet de réorganisation du groupe.
Fermeture fin 2023
Ce dernier prévoit la fermeture du site lexovien, qui emploie actuellement 109 personnes, fin 2023. Une partie de la production, soit 16 postes, serait redéployée sur le site de Corcelles-lès-Cîteaux, près de Dijon, où travaillent 320 personnes. Les machines dédiées à l'export seraient quant à elles fabriquées dans une usine du groupe, située en Inde.
Côté ingénierie, le groupe prévoit de transférer 54 postes sur le site Sidel d'Octeville-sur-Mer, près du Havre. Des salariés du site seinomarin étaient d'ailleurs présents en soutien aux grévistes, jeudi, ainsi que le maire de Lisieux, Sébastien Leclerc, le président de l'agglomération, François Aubey, et des députés du territoire. Les salariés sont accompagnés dans leur combat par l'avocat Philippe Pradal, mobilisé par le passé sur d'autres conflits sociaux.
Manque de compétitivité
Pour justifier son choix, la direction pointe un "manque de compétitivité" et des "problèmes de qualité" sur le site de Lisieux. Des arguments que réfutent les salariés, selon qui le carnet de commandes de l'entreprise est plein et les objectifs annuels remplis. Ils dénoncent, en outre, "une annonce communiquée de façon rock'n'roll", sans aucune alerte avant le 13 octobre dernier.
À l'issue d'un comité social et économique central, jeudi 3 novembre, une expertise a été décidée pour étudier les arguments économiques avancés par la direction. Cette dernière assure que "Sidel fera tout pour que les salariés de Lisieux retrouvent un emploi", ils auront "un accès en priorité sur des postes à compétences égales" sur les autres sites du groupe. Une mobilité qui ne rassure pas les employés calvadosiens, qui travaillent pour certains depuis de très nombreuses années à Lisieux.
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