Le vicaire général du diocèse de Bayeux/Lisieux a été démis de ses fonctions par l'évêque pour des faits "contraires à ses engagements ecclésiastiques", a annoncé le prélat dans une lettre aux prêtres du diocèse a-t-on appris vendredi 4 novembre. Dans ce message en date du 2 novembre, révélé par le journal La Croix, l'évêque Jacques Habert écrit : "À partir du 3 novembre 2022, le père Laurent Lair n'est plus vicaire général. Il reconnaît avoir commis des faits contraires à ses engagements ecclésiastiques".
Mgr Habert a demandé au vicaire de ne plus exercer de ministère et de se retirer du diocèse durant le temps d'une procédure canonique. "Le père Lair comprend le bien-fondé de cette démarche", a indiqué l'évêque sans apporter de précisions sur la nature de ces "faits contraires à ses engagements". "En attendant la nomination d'un vicaire général, le conseil épiscopal sera renforcé par la participation de plusieurs prêtres dans les prochaines semaines", poursuit l'évêque.
Le père Lair, âgé de 64 ans, avait été nommé en septembre 2021 vicaire général, une fonction qui en fait "le collaborateur direct de l'évêque". "
Cette sanction hiérarchique intervient alors que les 120 évêques du pays sont réunis depuis jeudi à Lourdes pour la session d'automne de la Conférence des évêques de France (CEF). Ils travaillent notamment à des "propositions concrètes" afin d'améliorer la transparence dans les mesures prises à l'encontre de clercs. Sujet qui s'est invité aux débats en raison des révélations, mi-octobre, sur l'ancien évêque de Créteil, Michel Santier.
• Lire aussi. L'ancien évêque de Créteil Michel Santier sanctionné pour des faits commis à Coutances
Parti à la retraite en 2021, l'ecclésiastique avait été sanctionné en novembre de la même année par les autorités du Vatican pour des "abus spirituels ayant mené à du voyeurisme sur deux hommes majeurs", commis dans les années 1990 dans le cadre de la confession. Depuis trois semaines, les révélations sur Mgr Santier ont créé colère et crise de confiance parmi des victimes et chez des fidèles, qui ont dénoncé "le silence" des évêques autour de sa sanction, tenue secrète. Et ce, un an après la publication du rapport choc de la commission Sauvé sur l'ampleur de la pédocriminalité dans l'Eglise de France depuis 1950.
Avec AFP
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