Les parents de collégiens le savent, trouver un stage de troisième est un vrai parcours du combattant. Et pourtant, un stage est une vraie opportunité pour déterminer le choix d'orientation d'un jeune. Pour tenter de remédier au problème, l'Agence régionale de l'orientation et des métiers de Normandie a lancé le dispositif : Les Ambassadeurs métiers. Il s'agit de professionnels qui s'engagent à accueillir des stagiaires et suivre des jeunes pour leur exposer leur métier. Ils sont plus de 1 000 sur l'ensemble de la région.
Parmi eux, Elise Hauters. Elle est la gérante de CPM Industrie à Saint-Romain-de-Colbosc. C'est un véritable engagement pour cette cheffe d'entreprise et un investissement pour sa société. "Cela fait des années que je participe au forum des métiers dans le collège de Saint-Romain. Je questionne toujours les enfants avant de commencer, pour savoir quel est le travail de papa et de maman. En général les enfants ne connaissent que les métiers que la famille peut exercer, les parents, les tontons, les tatas. Ils ont une connaissance très limitée des opportunités de métiers qui peuvent exister. Or, on a dans notre entreprise beaucoup de métiers dont l'orientation se fait à la sortie de troisième. Donc, s'ils ne connaissent pas le métier de la chaudronnerie, par exemple - qui est le métier le plus représenté dans mon entreprise - à la sortie de la troisième c'est assez difficile d'aller les rechercher en formation quand ils seront déjà engagés dans le lycée."
Elise Hauters est donc convaincue par la nécessité d'orienter au mieux les jeunes et les accompagner dans leurs formations. Et pour elles, les entreprises ont leur rôle à jouer. "Ça me fait mal au cœur de constater que les entreprises ne sont pas encore suffisamment responsables. Aujourd'hui on a un vrai problème de recrutement dans tous les métiers, parce que les jeunes sont perdus. Ils ne savent pas se projeter dans le travail. Aujourd'hui c'est vraiment compliqué pour les enfants d'avoir des stages. Ma meilleure amie, sa fille est en troisième, elle a appelé, sans vous mentir, 25 vétérinaires avant d'en trouver un. Il y en a 24 qui lui ont dit "on ne prend pas de stagiaire". Ils ont tous de bonnes excuses comme c'est trop risqué ou trop compliqué. Après ils vont venir pleurer pour dire qu'on ne forme plus de vétérinaire. C'est notre mission d'ouvrir nos portes, d'accueillir le jeune public. Pour moi, ça devrait même être obligatoire."
Pour aider les collégiens dans leur recherche de stage, un site internet est à leur disposition (destination-metier.fr). Plus de 520 offres de stages sont disponibles sur la Normandie.
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