Écharpes tricolores autour du cou, une cinquantaine d'élus du Calvados ont mené vendredi 28 octobre une action symbolique à Caen, à la préfecture. Plusieurs d'entre eux ont pris la parole avant d'être reçus par le préfet du Calvados, pour demander à l'État "des aides d'urgence, un bouclier tarifaire et l'accès au tarif réglementé, indépendamment de la taille des communes", selon Pierre Mouraret, maire communiste de Dives-sur-Mer et l'un des instigateurs du rassemblement.
"Je viens de recevoir nos propositions de tarifs pour l'énergie : sur un an, c'est +125 % sur l'éclairage public et +357 %, soit 393 000 euros supplémentaires, pour le chauffage au gaz des bâtiments publics", peste l'édile. "Je ne peux pas faire face, il faudrait augmenter les impôts de 25 %, ce que je ne veux pas faire."
"Conjugué à l'augmentation, logique, de l'indice des fonctionnaires et à l'inflation sur nos autres dépenses, essence, alimentation à la cantine… c'est 800 000 euros en plus sur mon budget 2022", ajoute Pierre Mouraret. Les déclarations faites jeudi 27 octobre par la Première ministre Élisabeth Borne, qui a annoncé de nouveaux dispositifs pour contenir les prix de l'énergie pour les entreprises et les collectivités, n'ont pas vraiment convaincu. "Ces chiffres sont nettement insuffisants, juge Gérard Leneveu, maire PCF de Giberville et co-initiateur de la manifestation. 1,2 milliard (d'euros) pour les collectivités, ça ne nous rassure pas du tout."
"Notre commune est une ville centre, nous avons une trentaine de bâtiments publics, deux gymnases, des terrains de tennis, un tissu associatif développé", assure Gérard Leneveu, qui confesse "arriver au bout du bout, pour boucler le budget avec 120 % d'augmentation sur le gaz. Soit on augmente les impôts, soit on diminue les services à la population".
Avec AFP
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.