Ils sont 18 hommes et femmes à représenter la France cette année, aux mondiaux de culturisme à Prague, les 18, 19 et 20 novembre. Parmi eux, Pascal Mazure, originaire de Petit-Couronne, près de Rouen. Le grand gaillard de 49 ans est dans le culturisme depuis l'âge de 21 ans, mais en réalité, le Normand est un passionné depuis son adolescence. "J'ai grandi avec Bruce Lee et Jean-Claude Van Damme", explique celui qui, pendant des années, a pratiqué les arts martiaux avant de se tourner vers la musculation intensive.
Un sport de patience
Son modèle ultime : Arnold Schwarzenegger, lui-même ancien bodybuilder. "Quand je l'ai vu pour la première fois à la télé, j'avais 13 ans. Je suis tombé bouche bée devant et j'ai dit à mon père : 'un jour je serai comme lui'." Un rêve d'enfance devenu réalité à force de travail. Car c'est une discipline avec laquelle il faut savoir être patient. "La maturité musculaire vient après 40 ans, donc il faut des décennies avant d'être à son apogée", explique Pascal Mazure.
Pour preuve, cela fait presque 30 ans que le Normand pratique le culturisme, et avec toutes ces années d'expérience, les connaissances sur l'anatomie se sont affinées. "Je suis suivi de près par un médecin du sport qui m'en apprend beaucoup", poursuit l'athlète qui se refuse à céder "aux voix tronquées du dopage" et dénonce les athlètes qui se "chargent", comme il les appelle.
Devenir le plus vieux bodybuilder
"Forcément, c'est beaucoup plus long pour construire son corps en bodybuilding naturel, mais l'avantage, c'est que l'on peut continuer même après 70 ans." C'est un des grands défis de Pascal Mazure : devenir le plus vieux bodybuilder du monde. Alors, comment reconnaître le bon bodybuildeur du mauvais ? "Le jury regarde le X", déclare Pascale Mazure. Autrement dit, le dos, taillé en V, la taille fine et les cuisses galbées, qui forment donc la lettre X. Il faut aussi que chaque groupe musculaire soit proportionné, "le jury va aussi regarder ce qu'on appelle la sèche, c'est-à-dire le muscle débarrassé de l'eau et de la graisse sous cutanée, pour que la peau soit collée au muscle." Au bodybuilding, on présente donc un corps comme si on présentait une planche anatomique, "C'est comme si vous aviez tous les muscles apparents, saillants", explique Pascal Mazure, qui s'envole pour la République Tchèque le 14 novembre prochain.
Une préparation intense avant le jour J
Chapo
"Il y a un gros protocole à mettre en place la semaine de la compétition", explique Pascal Mazure. Malgré tout les efforts fournis les mois précédant le championnat, la dernière semaine est un moment décisif et crucial pour les athlètes. "On fait un exercice pour chaque groupe musculaire", poursuit le Normand, soit trois jours d'entraînement intensifs avant de laisser reposer les muscles le dernier jour avant le début des épreuves. "On va tellement solliciter les muscles en contraction… Il faut donc que tout soit au repos avant qu'on leur mette la misère", sourit Pascal Mazure.
Le régime alimentaire doit être scrupuleusement surveillé également. "On appelle ça la balance sodium potassium, c'est un protocole très physique." Cela commence par 5 litres d'eau en début de semaine et, de manière dégressive, plus une goutte 40 heures avant le début de la compétition. Le sel est également interdit. "En plus, le physique change énormément sur la dernière semaine", explique Pascal Mazure, qui aura sans doute les yeux rivés sur la balance.
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Bravo à toi pour tous les sacrifices que cela représente
Bon courage et m….. pour le résultat