L'aviron de mer reste méconnu de nombreuses personnes. Pourtant, il gagne à être connu, notamment dans le Cotentin ou les clubs de Carteret et de Cherbourg font partie des plus vieux de France. De plus, ce sport a beaucoup d'actualités à suivre notamment avec les championnats du monde et d'Europe où le mois d'octobre a été chargé pour les sportifs de cette discipline.
🚣♀️Le #Cotentin sera très bien représenté aux championnats du monde d'aviron de mer @WorldRowing du 7 au 9 octobre à Saundersfoot (Royaume Uni).
— CotentinUniqueᅠᅠᅠᅠᅠᅠᅠᅠᅠᅠᅠᅠᅠᅠᅠᅠᅠᅠᅠᅠᅠᅠᅠᅠᅠᅠᅠᅠᅠ (@CotentinUnique) October 4, 2022
Faites connaissance avec les athlètes locaux engagés dans la compétition ⬇️https://t.co/LNeE64XAIe pic.twitter.com/3AhqFwLIVj
"L'aviron de mer vient du bateau traditionnel, du doris, qui a évolué au fil du temps", explique Pierrick Ledard, du club de Carteret et deux fois vice-champion du monde. "Il faut appréhender les conditions, le vent, les vagues, le surf… Il y a tout la partie tactique aussi", assure Pierrick Ledard. Il faut aussi regarder la météo et les marées.
Tactique et physique
C'est justement ce qui plaît à Magali Hammon, du club de Cherbourg. "C'est super comme sport. A Cherbourg quand on sort dans la rade, ce n'est jamais les mêmes conditions, on ne fait jamais le même parcours. C'est un sport super complet et dans un environnement qui est absolument génial", affirme-t-elle. Elle a découvert la discipline en Angleterre et ne peut plus décrocher. Sur la technique en course, "il faut vraiment essayer de faire glisser le bateau. Ce sont des super belles sensations", détaille Magali Hammon.
La tactique, gérer les éléments, c'est une chose importante. Mais le physique compte aussi. À la question : quels muscles travaillent ? La réponse fuse : "tous". Et Magali Hammon de préciser : "On utilise beaucoup les jambes, les bras, les abdos. Il faut être super gainé." "On a tendance à penser qu'il faut de gros bras pour faire de l'aviron et finalement c'est surtout les jambes qui vont avoir un rôle important", abonde Pierrick Ledard. Ce que Magali Hammon apprécie aussi, c'est que c'est un sport assez doux pour le corps. Quand on rame bien, pas d'à-coup ou de choc. "Dans l'aviron, vous êtes sur une sellette et il n'y a vraiment aucun choc. Ce n'est pas du tout traumatisant", décrit la rameuse.
Tactique, technique, physique, doux… Ce sport coche beaucoup de cases. Et dans un cadre qui peut être superbe. "Je suis sorti, j'ai vu des dauphins dans la rade. Ce sont des spectacles absolument incroyable", conclut Magali Hammon. Mais pour prendre un peu de plaisir, il faut persévérer et passer les premiers entraînements qui peuvent être compliqués.
Un sport, deux disciplines
L'aviron de mer est un sport, mais deux disciplines différentes sont à distinguer.
L'épreuve traditionnelle de l'aviron de mer est un parcours de six kilomètres. "Il y a une ligne de départ, un parcours avec des bouées et des virements de bouées", explique Pierrick Ledard, du club de Carteret. Il faut de la puissance pour faire avancer le bateau, mais ce n'est pas tout. Il est important de connaître la mer pour réussir à gagner du temps, malgré la mer ou le vent.
La seconde discipline, le beach rawling, est une épreuve nouvelle, créée il y a cinq ans. Le départ se fait depuis la plage, un peu comme dans certaines courses automobiles. Après une course de 50 m, les athlètes sautent dans leurs bateaux, parcourent 250 m, tournent autour d'une bouée et reviennent. La course se termine avec une dernière foulée sur 50 m. La course s'effectue en un contre un, avec des séries jusqu'à la finale. "C'est une discipline qui a été créée pour essayer la placer aux JO, en 2028", révèle Pierrick Ledard.
Ces courses peuvent être pratiquées seul, à deux ou avec quatre rameurs et un barreur, pour les catégories homme, femme et mixte.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.